Théâtre National de Bretagne
Direction Arthur Nauzyciel

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DEUXIÈME ANNÉE

UNE SAISON À L'ÉCOLE AVEC YVES-NOËL GENOD

Publié le 16/11/2021

 

DEUXIÈME ANNÉE (20219/2020) — Cette deuxième année permet de poursuivre le travail de fond initié l’année précédente à travers les ateliers et la venue d'artistes, tout en ouvrant le travail des élèves vers le public dans un cadre pédagogique avec le projet « Une saison à l’École ».

→ Création de J'ai menti

 

J’ai vu l’École dans sa nouvelle version comme un atelier très riche, permanent, recevant les intervenant·es les plus doué·es du moment, autour de 20 étudiant·es choisis parmi des centaines, bref, un luxe fou : j’aurais aimé faire partie de cette vingtaine. J'en suis jaloux encore, l’école qu’on espère : une rêverie permanente et intense, sans faiblesse, sans dépression possible, sans états d’âme, mais une rêverie individuelle, mais portée, comme dans une troupe. À partir de là, de cette bonne surprise d’être invité dans un cadre si porteur, tout a été facile. Tout était déjà intense quand je suis arrivé (au début de la deuxième année), tout était joyeux, talentueux, ambitieux, actif, alerte, diligent…


Tout le monde était "là" dans cet espace de rencontre comme les gens se croisent dans le rêve d’un seul, étudiant·es et encadrement, tout le monde réuni sur le même bateau. C’est la force d’une école quand elle est projet, haute école, pas voie de garage ou d'attente. Rien n’a été plus facile que de travailler au TNB avec les élèves. Je n’ai eu qu’à partager mon expérience, ma jeunesse, je n’ai eu qu'à apprendre avec le groupe ; moi aussi, j’ai été élève.

Je n’ai eu qu’à partager mon expérience, ma jeunesse, je n’ai eu qu'à apprendre avec le groupe ; moi aussi, j’ai été élève.

Le lieu de ce projet me plaisait, la salle Paradis (et son nom !), j’y avais déjà joué. Au Paradis, on joue sur les genoux du public, c’est parfaitement intéressant. Le gros plan. Et de dérouler les steppes et la longueur des jours et des nuits dans un si petit espace. Antoine Vitez, il faudrait retrouver la citation, disait que pour représenter le monde, il fallait le faire sur un tout petit théâtre. Ainsi, tout ce qu’on pouvait faire entrer de large au Paradis, nous l’avons fait. Je suis reconnaissant à Laurent Poitrenaux de m’avoir suggéré Tchekhov, l'immense auteur.


Voilà une magnifique aventure — "aventure", pour moi, est proche du mot "promesse". J’ai travaillé dans une réelle empathie avec les élèves qui sont devenu·es immédiatement ou peu à peu des ami·es. J’aimerais jouer toute ma vie ce J’ai menti au Paradis ou en tournée, vieillir avec, mais, comme le dit Peter Brook, "Dieu merci, notre art ne dure pas".

 

– Yves-Noël Genod, performeur

 

Le Magazine du TNB

 

DEUXIÈME ANNÉE (20219/2020) — Cette deuxième année permet de poursuivre le travail de fond initié l’année précédente à travers les ateliers et la venue d'artistes, tout en ouvrant le travail des élèves vers le public dans un cadre pédagogique avec le projet « Une saison à l’École ».

DEUXIÈME ANNÉE

UNE SAISON À L'ÉCOLE AVEC YVES-NOËL GENOD

Publié le 16/11/2021

 

DEUXIÈME ANNÉE (20219/2020) — Cette deuxième année permet de poursuivre le travail de fond initié l’année précédente à travers les ateliers et la venue d'artistes, tout en ouvrant le travail des élèves vers le public dans un cadre pédagogique avec le projet « Une saison à l’École ».

→ Création de J'ai menti

 

J’ai vu l’École dans sa nouvelle version comme un atelier très riche, permanent, recevant les intervenant·es les plus doué·es du moment, autour de 20 étudiant·es choisis parmi des centaines, bref, un luxe fou : j’aurais aimé faire partie de cette vingtaine. J'en suis jaloux encore, l’école qu’on espère : une rêverie permanente et intense, sans faiblesse, sans dépression possible, sans états d’âme, mais une rêverie individuelle, mais portée, comme dans une troupe. À partir de là, de cette bonne surprise d’être invité dans un cadre si porteur, tout a été facile. Tout était déjà intense quand je suis arrivé (au début de la deuxième année), tout était joyeux, talentueux, ambitieux, actif, alerte, diligent…


Tout le monde était "là" dans cet espace de rencontre comme les gens se croisent dans le rêve d’un seul, étudiant·es et encadrement, tout le monde réuni sur le même bateau. C’est la force d’une école quand elle est projet, haute école, pas voie de garage ou d'attente. Rien n’a été plus facile que de travailler au TNB avec les élèves. Je n’ai eu qu’à partager mon expérience, ma jeunesse, je n’ai eu qu'à apprendre avec le groupe ; moi aussi, j’ai été élève.

Je n’ai eu qu’à partager mon expérience, ma jeunesse, je n’ai eu qu'à apprendre avec le groupe ; moi aussi, j’ai été élève.

Le lieu de ce projet me plaisait, la salle Paradis (et son nom !), j’y avais déjà joué. Au Paradis, on joue sur les genoux du public, c’est parfaitement intéressant. Le gros plan. Et de dérouler les steppes et la longueur des jours et des nuits dans un si petit espace. Antoine Vitez, il faudrait retrouver la citation, disait que pour représenter le monde, il fallait le faire sur un tout petit théâtre. Ainsi, tout ce qu’on pouvait faire entrer de large au Paradis, nous l’avons fait. Je suis reconnaissant à Laurent Poitrenaux de m’avoir suggéré Tchekhov, l'immense auteur.


Voilà une magnifique aventure — "aventure", pour moi, est proche du mot "promesse". J’ai travaillé dans une réelle empathie avec les élèves qui sont devenu·es immédiatement ou peu à peu des ami·es. J’aimerais jouer toute ma vie ce J’ai menti au Paradis ou en tournée, vieillir avec, mais, comme le dit Peter Brook, "Dieu merci, notre art ne dure pas".

 

– Yves-Noël Genod, performeur

 

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