Théâtre National de Bretagne
Direction Arthur Nauzyciel

HISTOIRE DU TNB
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HISTOIRE DU TNB

 1949 – 1967 

En 1949, Georges Goubert, Guy Parigot et Hubert Gignoux fondent le Centre Dramatique de l’Ouest, 4e Centre Dramatique National (CDN). Dirigé par Hubert Gignoux, puis codirigé par Georges Goubert et Guy Parigot, le Centre Dramatique de l’Ouest devient la Comédie de l’Ouest en 1957.

 

 

Légende : Chantier de construction de la Maison de la Culture de Rennes (1963-1968) © DR

 

Les Centres Dramatiques Nationaux | La direction des Centres dramatiques nationaux est confiée à des metteur·es en scène afin d’y conduire un projet artistique sur la durée, ancré sur un territoire et partagé avec le public. Leur mission première est la création théâtrale. Créés au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il en existe aujourd’hui 38 en France. Mis au service du projet de décentralisation dramatique et de démocratisation culturelle imaginé par Jean Zay, impulsé par Jeanne Laurent puis André Malraux, ils sont les piliers de la politique culturelle hexagonale qui continue de défendre l’idée que l’art, la culture et le théâtre doivent répondre à une mission de service public.

 

 1968 – 1974 

La Maison de la Culture de Rennes est fondée en 1968, après une période de préfiguration ; il s’agit de doter la ville de Rennes d’un nouvel équipement culturel qui fera partie du programme du ministre de la Culture André Malraux. Elle fonctionne grâce à une direction commune avec le CDN jusqu’en 1974 : Georges Goubert et Guy Parigot.

 

 1974 – 1985 

Dès 1974, la Maison de la Culture de Rennes est dirigée par Chérif Khaznadar et développe, parallèlement au travail du CDN, sa propre action théâtrale. Une saison internationale est mise en place autour de la recherche et de la découverte. De 1982 à 1985, elle est dirigée par le metteur en scène Pierre-Jean Valentin et, brièvement, au cours de l’année 1985, par François Paul-Pont.

 

Le CDN est chargé par le ministère de la Culture d’une mission de création, de diffusion et d’animation dramatique dans les régions de Bretagne, des Pays de Loire et de Basse-Normandie, qui tient compte de la spécificité bretonne.

 

De 1974 à 1980, il est dirigé par Guy Parigot (CDN/Théâtre du Bout du Monde), puis, de 1981 à 1985, il est codirigé par Guy Parigot et Dominique Quéhec (CDN/Comédie de l’Ouest).

 

 1986 – 1990 

Le CDN et la Maison de la Culture sont indépendants, mais demeurent liés par une convention. La séparation devient patente et le CDN s’installe dans le petit théâtre de la Parcheminerie à Rennes. Pour tenter de pallier le dysfonctionnement entre la Maison de la Culture et le CDN et pour créer une nouvelle synergie, la Ville de Rennes fait appel à Pierre Debauche.

 

Pierre Debauche relance une dynamique commune, celle du Grand Huit, rassemblant les 2 entités et des associations créées à son côté : Carrefour des Régions d’Europe, Festival de Bécherel, Festival des Arts Électroniques…

 

Légende : Journal du Grand Huit, 1987

 

 1990 – 1994 

Après une grave crise financière et le départ de Pierre Debauche, la Ville de Rennes reconstitue les finances des 2 établissements. L’État et la Ville de Rennes, avec la nomination d’Emmanuel de Véricourt, qui a présenté un projet centré sur le théâtre, fondent le Théâtre National de Bretagne : la Maison de la Culture et le CDN disparaissent donc juridiquement pour laisser place à une structure unique regroupant toutes les activités. Emmanuel de Véricourt fait venir à Rennes Matthias Langhoff et Benno Besson pour y créer des spectacles.

 

Une École de Comédiens est fondée sur l’initiative d’Emmanuel de Véricourt et de Christian Colin, qui en devient le 1er directeur. Elle accueille, après concours national et pour une période de 3 ans, une quinzaine d’élèves comédiens qui bénéficient de bourses.

 

2 festivals sont lancés et connaissent le succès : « Émergences » pour le théâtre et « Duos » pour la danse.

 

En août 1994, à la fin de son mandat, comme il l’avait annoncé, Emmanuel de Véricourt quitte ses fonctions.

 

 1994 – 2016 

En 1994, après une sélection conjointe, la Ville et l’État décident de nommer François Le Pillouër à la direction du TNB pour qu’il mette en place son nouveau projet. Il fait du TNB un centre international pour la mise en scène et la chorégraphie, c’est-à-dire un grand atelier d’artistes où voisinent de manière dialectique le renommé et l’inconnu, le savoir et la recherche, le classique et le contemporain, la réflexion et les pratiques nouvelles. Dans cet esprit a été créé en 1995 le festival « Mettre en scène », devenu une rencontre internationale à parité à parité entre metteurs en scène et chorégraphes, espace d’auscultation et d’innovation où apparaissent des impromptus.

 

Légende : Affiches du festival Mettre en scène, 1995 et 2000

 

En 1997, ouvre la salle de répétitions dite salle Gabily. Elle confère au TNB une infrastructure de niveau européen et lui permet de se doter d’une vraie salle de répétition, pour des résidences d’artistes.

 

La direction de l’École est confiée à Dominique Pitoiset puis à Jean-Paul Wenzel. En 2000, Stanislas Nordey devient le responsable pédagogique.

 

En 2002, le TNB devient Centre Européen de Production Théâtrale et Chorégraphique par une convention État – Ville de Rennes et François Le Pillouër nomme des artistes associés : Stanislas Nordey, Jean-François Sivadier, Martial Di Fonzo Bo et François Verret. L’École de Comédiens du TNB devient École Supérieure d’Art Dramatique de Rennes par la signature de la plateforme de l’enseignement supérieur pour la formation du comédien.

 

Suite aux travaux du TNB de 2004 à 2008, l’institution rénovée est inaugurée au 1, rue Saint-Hélier le 8 février 2008 par la ministre de la Culture, Christine Albanel.

 

 

Légende : Travaux de rénovation, 2004-2008 © DR

 

En 2008 débute le projet Prospero : il s’agit d’un accord de coopération culturelle européenne sur le thème « Une ville, un théâtre, une école » entre 6 structures de 6 pays : le Théâtre National de Bretagne (Rennes, France) qui est chef de file, le Théâtre de la Place (Liège, Belgique), Emilia Romagna Teatro Fondazione (Modène, Italie), la Schaubüne (Berlin, Allemagne), le Centro Cultural de Belém (Lisbonne, Portugal), Tutvikan Teatterityön Keskus (Tampere, Finlande).

 

En 2009, l’École supérieure d’art dramatique du Théâtre National de Bretagne devient habilitée à délivrer le Diplôme National Supérieur Professionnel de Comédien (DNSPC).

 

François Le Pillouër nomme, en 2010, comme artistes associés : Jean-François Sivadier, Christine Letailleur, Didier Galas, François Verret (remplacé par Éric Lacascade en 2011) et Philippe Decouflé.

 

En 2010, Éric Lacascade succède à Stanislas Nordey en tant que responsable pédagogique de l’École supérieure d’art dramatique du TNB.

 

 2017 – 2023 

En juillet 2016, Audrey Azoulay, ministre de la Culture, et Nathalie Appéré, maire de Rennes, confient la direction du TNB au comédien et metteur en scène Arthur Nauzyciel. Après 22 ans de direction, François Le Pillouër lui cède la place en janvier 2017. Cela faisait 26 ans que le TNB n’avait pas été dirigé par un artiste et cette nomination l’année anniversaire des 70 ans de la création des CDN prend un sens d’autant plus symbolique. Ce changement est synonyme d’un nouveau projet pour le TNB avec, notamment, la volonté d’ouvrir la structure à tous les publics et de créer des liens avec d’autres institutions de Rennes et de la région.

 

Une programmation plurisdisciplinaire donne corps à cette ambition, appuyée par une union ambitieuse d’artistes associé·es : les metteur·es en scène Jean-Pierre Baro, Julie Duclos, Vincent Macaigne, Guillaume Vincent, les chorégraphes Damien Jalet, Sidi Larbi Cherkaoui, Gisèle Vienne, les performeur·euses Mohamed El Khatib et Phia Ménard, les auteur·es Marie Darrieussecq et Yannick Haenel, les plasticien·nes Valérie Mréjen, M/M et Xavier Veilhan et, enfin, les musicien·nes Albin de la Simone et Keren Ann. Le chercheur Patrick Boucheron intègre également cette programmation au travers de son cycle « Rencontrer l’Histoire ».

 

En septembre 2018, Laurent Poitrenaux succède à Éric Lacascade en tant que responsable pédagogique de l’École supérieure d’art dramatique du TNB, dont Arthur Nauzyciel prend la direction.

 

En septembre 2021, pour le 2e mandat d’Arthur Nauzyciel, 10 nouveaux artistes associé·es rejoignent le projet : les metteur·es en scène et auteur·es Bruno Geslin, Madeleine Louarn, Tania de Montaigne et Caroline Guiela Nguyen, les chorégraphes et performeur·euses Patricia Allio, Steven Cohen, Latifa Laâbissi et Théo Mercier, les musicien·nes du groupe Catastrophe et le cinéaste Sébastien Lifshitz.

 

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