Théâtre National de Bretagne
Direction Arthur Nauzyciel

QU'EST CE QU'ON VA PENSER DE NOUS ?

CINÉMA

QU'EST CE QU'ON VA PENSER DE NOUS ?

De Lucile Coda

1h09

précédé d'un court métrage de 45min

 

FRANCE
2023

Prix des Écrans et Prix des Lycéens – Festival des Écrans Documentaires 2023

 

Séance dans le cadre du festival Écrans Libres, programmée par ROMANE étudiante en Master documentaire - Écritures du réel de l'Université Rennes 2

« Il a été ouvrier, cantonnier, balayeur. Elle a toujours été secrétaire. Mes parents s’inquiètent. Pourquoi n’ai-je pas de travail après de longues études si chères ? En mêlant le récit autobiographique à des instants de vie familiale, je tente de retranscrire le chemin parcouru entre rêves d’ascension sociale et désillusion. »

– Lucile Coda

Séance en partenariat avec .Mille et Une. films production

 

Séance précédée du court métrage 

J'SUIS PAS MALHEUREUSE de Laïs Decaster

« Depuis ma sortie du lycée il y a 5 ans, je filme au quotidien mon petit groupe de copines. Devant ma caméra, les filles racontent spontanément leurs amours, la vie sexuelle, mais aussi la famille, les études et l’entrée pas à pas dans le monde des adultes. Avec sa part d’inconnu et d’incertitude. Ce film évoque ma jeunesse à Argenteuil. Et comment nous grandissons ensemble, toujours soudées. »

– Laïs Decaster

 

LE CHOIX DE ROMANE

« L'histoire familiale de ma mère lui a échappé. Mes grands-parents sont partis et ont laissé derrière eux beaucoup de questionnements. Petite, je me souviens regarder ses albums de photos de famille. Nous faisions face à des images muettes, mystérieuses que ma mère tentait, en vain, de faire parler. Elle cherchait à reconstruire son histoire sous le regard attentif du témoin discret que j'étais. Aujourd'hui, plus âgée, je ne souhaite plus faire face au silence des images. Alors, je veille à construire mon histoire familiale et questionne mes parents sur les choix qui ont guidés leur vie. Je cherche à me rapprocher de ce qui nous lie, pour trouver la bonne distance ou la réinventer. La caméra permet parfois d’atteindre ce but pour ceux et celles dont le geste cinématographique se tourne vers l’intime. En effet, une fois en main, la caméra nous plonge dans une autre posture. Elle nous permet de prendre du recul et de poser un nouveau regard sur notre réalité familiale pour mieux la saisir, en révéler l’essence. Les cinéastes présentes dans ma programmation s’inscrivent dans cette démarche cinématographique. Chacune leur tour et, à leur manière, elles capturent des instants d’intimité avec leurs proches. Malgré la singularité de ces films tournés vers l'intime, se révèle inévitablement une part d'universel. Il y est souvent question d’héritage, de transmission, d’éducation, de partage. Des sujets qui résonnent en chacun de nous.À la manière d’un film de famille, Laïs Decaster réalise son 1er film J’suis pas malheureuse à partir d’images d’archives filmées durant son adolescence, avec ses ami·es. De cette matière, émanent des instants de vie intimes dévoilant les doutes, les peines, les joies d’adolescentes qui entrent dans la vie adulte. Dans le même temps, par sa présence en hors-champ, se dessinent les gestes d’une jeune cinéaste. C’est auprès de ses amies que Laïs parvient à trouver sa place. Se questionnant sur ses choix professionnels, ses rêves d’ascension sociale et ses désillusions, Lucile Coda réalise son 1er film Qu’est ce qu’on va penser de nous ? Dans ce long métrage tourné dans le lieu qui l'a vu grandir, on apprend à connaître ses parents et le rôle qu'ils ont joué dans son histoire. Avec un regard doux, bienveillant, d’une maturité nouvelle, elle nous dévoile son intimité familiale.»