Théâtre National de Bretagne
Direction Arthur Nauzyciel

FEMMES ET VOYOUS

CINÉMA

FEMMES ET VOYOUS

De Yasujirô Ozu

Rétrospective

JAPON
1933
2h01
VOSTF

Dans le cadre de la rétrospective OZU 120 ANS !

La moderne Tokiko mène une double-vie : dactylographe le jour, elle traîne avec une bande de gangsters le soir. Joji, le chef des malfrats, aime se montrer dans un club de boxe et dans les night-clubs où l’on joue du jazz. Un jour, Joji se fait aborder par le novice Hiroshi qui aimerait rejoindre le clan. Affaire conclue. Ce n’est pas du goût de sa soeur, qui convoque le redoutable yakuza pour le sermonner. Il n’en faut pas plus pour que le gangster tombe amoureux d’elle, à la grande contrariété de Tokiko.

 

 

« Le Petit César, L’Ennemi public, Le Beau joueur, Les Carrefours de la ville, Au seuil de l’enfer, Scarface : ils sont nombreux, au tout début des années 1930, les films de gangsters avec James Cagney ou Edward G. Robinson à trouver leur public dans le monde entier. Sur le même thème, Yasujirô Ozu apprécie particulièrement les œuvres muettes de Josef von Sternberg ou de William A. Wellman comme les célèbres Nuits de Chicago (1927) ou Tu ne tueras pas ! (1928).

Fin février 1933, il revoit ce dernier (aujourd’hui réputé perdu), où la star Clara Bow essaye de remettre sur le droit chemin un malfrat dont elle est éprise. C’est de ce postulat qu’Ozu part pour Femmes et voyous, qui voit Kinuyo Tanaka tenter de convaincre un ténébreux chef de gang de quitter le milieu. La mythologie du gangster va donner parmi les meilleurs films hollywoodiens de cette décennie, et Ozu y trouvera une source d’inspiration dès Va d’un pas léger. Cette réappropriation se teinte toutefois d’un véritable sentimentalisme, et le milieu de la pègre chez le cinéaste japonais est surtout le théâtre de tourments amoureux plutôt que de pétaradants règlements de compte en bandes organisées. »

– Pascal-Alex Vincent

GÉNÉRIQUE

Réalisation :
Yasujirô Ozu

 

Avec : 
Kinuyo Tanaka, Jôji Oka, Kôji Mitsui