Pour cette première étape d’analyse des dossiers, les 15 membres du jury sont réparti·es en 5 équipes de 3 personnes. Chaque équipe a la charge d’environ 260 dossiers, que chaque juré·e traverse de manière autonome, avant de mettre ses retours en commun avec les 2 autres juré·es de son équipe afin de croiser les points de vue. Près de la moitié des membres de ce jury avaient déjà participé à cette étape d’immersion dans les dossiers lors du précédent concours en 2021. Environ 150 candidat·es pourront être retenu·es pour les auditions du second tour, qui auront lieu fin mai et début juin.  

Nous vous proposons de découvrir ici les 15 membres du jury de ce premier tour : Hinda Abdelaoui, Leila Adham, Gilles Blanchard, Guillaume Costanza, Claire ingrid Cottanceau, Fejria Deliba, Julie Duclos, Bruno Geslin, Norah Krief, Latifa Laâbissi, Emmanuelle Lafon, Madeleine Louarn, Mounir Margoum, Valérie Mréjen et Valérie Zenatti.

HINDA ABDELAOUI est comédienne. Après des études à Sciences Po Paris, au cours desquelles elle effectue une année d’échanges au Vassar College à New York, une institution d’art libéral où elle étudie le théâtre, le dessin et la danse, elle rentre en France et se forme à 1er Acte (saison 4), puis, de 2018 à 2021, à l'École du TNB (promotion 10). Au théâtre, elle joue dans Hamlet d'Olivier Py (2018), Sur vos fronts brûlants de Romain Gy (2021), À la carabine de Anne Théron (2022), et dans plusieurs spectacles créés au TNB : La Ruée de Boris Charmatz (2018), Juste la fin du monde de Julie Duclos (2019), Opérette de Madeleine Louarn et Jean-François Auguste (2020), Dreamers de Pascal Rambert (2021), Mes parents de Mohamed El Khatib (2021), Rewind, fiction radiophonique d'après Médecine générale d'Olivier Cadiot (2021) et Fiction Friction de Phia Ménard (2022). Pour Arthur Nauzyciel, elle joue dans Le Malade imaginaire ou le silence de Molière (2022) et Les Paravents (2023).

LEILA ADHAM est dramaturge et maîtresse de conférences en études théâtrales. Elle consacre sa thèse à la figure du spectre dans les mises en scène contemporaines d'Hamlet. Cette obsession pour la survivance des morts la conduit à nouer un dialogue avec Arthur Nauzyciel qu’elle accompagne sur 3 mises en scène, Jan Karski (Mon nom est une fiction), La Mouette et Les Paravents. Elle commence le théâtre en 2003 aux côtés de Zakariya Gouram avec qui elle collabore sur Médée. Elle fait alors la rencontre de Marie Payen avec qui elle crée 4 spectacles sans auteur ni metteur en scène : Je Brûle, Perdre le Nord, Ils se jettent et La Nuit c'est comme ça. En 2018, elle entame une collaboration avec Cyril Teste qu'elle accompagne dans sa mise en scène de La Mouette et dans 2 opéras : Hamlet et Fidelio. Elle travaille actuellement autour de Raymond Carver avec l'actrice et metteure en scène Olivia Corsini et prépare, avec Marie Payen, une publication sur l'improvisation.

GILLES BLANCHARD est acteur, metteur en scène et cinéaste. Il est formé par Antoine Vitez au Théâtre National de Chaillot à Paris. À la fin des années 90, après avoir joué dans Le Malade imaginaire ou le silence de Molière, mis en scène par Arthur Nauzyciel (1999), il réalise plusieurs documentaires pour la télévision. En 2007, il sort au cinéma son premier long métrage Tête d’Or d’après l’œuvre de Paul Claudel, filmé au centre pénitentiaire de Ploemeur avec 26 détenus et Béatrice Dalle. Son dernier film D’une folie l’autre a été présenté en avant-première au Cinéma du TNB en janvier 2020. En 2018, il participe déjà au recrutement de la promotion 10 de l’École du TNB, qu’il retrouve régulièrement en intervenant pour les classes d’interprétations hebdomadaires, ainsi que pour le projet Une saison à l’École en deuxième année, pour lequel il met en scène Le Père humilié de Paul Claudel. Photo © Fejria Deliba

GUILLAUME COSTANZA est acteur. Il se forme à l'École Nationale Supérieure d'Art Dramatique de Montpellier. En 2018, il rencontre Arthur Nauzyciel qui lui propose de jouer dans La Dame aux camélias, première création du metteur en scène au Théâtre National de Bretagne. L'année suivante, il rencontre Angélica Liddell, à l'occasion de l'École des Maîtres, et crée sous sa direction Histoire de la folie à l'âge classique. En 2020, il retrouve Arthur Nauzyciel qui l'invite à jouer en alternance dans Mes frères de Pascal Rambert, créé au Théâtre de La Colline. Par ailleurs, il travaille sous la direction de Célie Pauthe dans Antoine et Cléopâtre de Shakespeare. En 2021, il interprète Sous l'Orme, monologue écrit à son adresse par l'auteur/metteur en scène Charly Breton. En 2022, Angélica Liddell lui propose de jouer dans Caridad, spectacle créé au Festival Temporada Alta, à Girona. En parallèle, il travaille sous la direction de Pascal Kirsch dans Grand Palais de Frédéric Vossier et Julien Gaillard. En 2024, il interprète Le Colonel des Zouaves d’Olivier Cadiot, dans la mise en scène de Ludovic Lagarde, un monologue créé en 1997 par Laurent Poitrenaux qui a décidé de lui en faire la passation.

CLAIRE INGRID COTTANCEAU artiste plasticienne et actrice-performeuse. Après une formation à l’école du Théâtre national de Chaillot, sous la direction d’Antoine Vitez, elle partage ses recherches dans la mise en place d’installations visuelles et sonores ainsi que des dispositifs singuliers au plateau. Elle accompagne également le travail de nombreux metteurs en scène. Elle est la collaboratrice artistique de Stanislas Nordey depuis plus de 20 ans sur toutes ses créations. Au TNB, elle a réalisé́ le film Sans titre,1 fragment, avec les acteurs de la 5e promotion de l’École du TNB pendant la durée de leur formation. D’autres installations, notamment Because Godard, seront présentées en France et à l’international. Avec Olivier Mellano, elle co-signe Nova – Oratorio, à partir de la parole de Nova, extraite de Par les villages de Peter Handke, lors du Festival TNB 2017. Elle co signe également Rothko, untitled#2 pour la scène. Elle poursuit le travail avec Olivier Mellano sur Exprosion, écrit par Olivier Mellano. Ces 9 dernières années, elle a accompagné le travail de Stanislas Nordey au TNS et à l’École du TNS.

FEJRIA DELIBA est actrice, scénariste et réalisatrice. Elle a été formée au théâtre par Antoine Vitez au Théâtre National de Chaillot à Paris. Elle tourne au cinéma, entre autres, dans La Bande des quatre de Jacques Rivette (1989), Haut les cœurs de Solveig Anspach (1998), Sous les pieds des femmes de Rachida Krim (1998), Marie-Line de Mehdi Charef (2001), Roberto Succo de Cédric Kahn (2001), Inch’allah dimanche de Yamina Benguigui (2001), Nés en 68 de Olivier Ducastel et Jacques Martineau (2008), Tout ce qui brille de Géraldine Nakache et Hervé Mimran (2010), Grâce à Dieu de François Ozon (2018), 16 ans de Philippe Lioret (2021) et Un beau matin de Mia Hansen Løve (2022) . Elle joue également pour la télévision et le théâtre, dans Tite et Bérénice de Jacques Rivette (1989), Bérénice de Christian Rist (1992), La Misère du monde de Philippe Adrien (1995) ou Oum de Lofti Achour (2001). Elle réalise Le Petit chat est mort (1991), un court métrage primé à plusieurs reprises, et D’une pierre deux coups (2016) long métrage salué par la critique et nommé au prix Louis Delluc. En 2018 et 2021, elle fait partie du jury du concours d’entrée de l’École du TNB.

JULIE DUCLOS est metteuse en scène et artiste associée au TNB. Elle se forme au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, et fonde en 2011 la compagnie L’In-Quarto. Elle crée Fragments d’un discours amoureux, d’après Barthes et Masculin/Féminin. Improvisations, entretiens, autofictions, montages : une façon de travailler s’est inventée, qu’elle poursuit avec Nos serments présenté au TNB en 2017. En 2017, elle monte MayDay de Dorothée Zumstein et crée en 2019 au Festival d’Avignon Pelléas et Mélisande de Maurice Maeterlinck, accueilli au TNB en 2020. Elle participe au recrutement des promotions 10 et 11 de l’École du TNB. Avec la promotion 10, elle met en scène Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce pour le projet « Une saison à l’École ». Elle crée lors du Festival TNB 2021 Kliniken de Lars Norén. Photo © Louise Quignon

Fasciné par les figures fortes, incandescentes, vertigineuses, du poète Joë Bousquet à Pierre Molinier, des écrivains J.G. Ballard, Georges Perec à Unika Zurn, du réalisateur Rainer Werner Fassbinder à Derek Jarman, BRUNO GESLIN donne à voir et à entendre ces personnalités exigeantes. Entre cinéma et théâtre, ses créations s’inspirent de romans, d’enquêtes, d’interviews, de films, menant une réflexion autour des thèmes de l’intimité, du corps, du désir, de la sexualité, de la singularité et de l’identité. Il fonde en 2006 la compagnie La Grande Mêlée, installée dans l'ancienne manufacture textile Maraval. Il initie en 2012 dans des maisons d’arrêt, des prisons centrales, des hôpitaux psychiatriques, des C.H.U, un travail autour de l’œuvre de Georges Perec : 200 chambres et Un homme qui dort. Il est artiste associé au TNB où il présente Chroma (2022), Mes jambes si vous saviez quelle fumée... (2022), un spectacle inspiré de la vie tumultueuse et de l’œuvre photographique de Pierre Molinier et sa dernière création Le Feu, la fumée, le soufre d’après Edouard II de Marlowe (2023). Photo © Stéphane Barbier

NORAH KRIEF est chanteuse et comédienne. Elle cofonde la compagnie Sonnets avec le compositeur Frédéric Fresson. Elle reçoit en 2005 le Molière de la comédienne dans un second rôle pour Hedda Gabler d’Éric Lacascade. Au TNB, on a pu la voir dans Le Roi Lear (2008), La Dame de chez Maxim (2009), Le Misanthrope (2013) de Jean-François Sivadier, Le Tartuffe (2012) d’Éric Lacascade et en 2023 dans Al Atlal, chant pour ma mère avec la Compagnie Sonnets. Elle travaille avec Wajdi Mouawad dans Racine carré du verbe être. Photo © Jean-Louis Fernandez

LATIFA LAÂBISSI est chorégraphe et performeuse, mêlant les genres, redéfinissant les formats, les créations de Latifa Laâbissi font entrer sur scène un hors-champ multiple où se découpent des figures et des voix. La mise en jeu de la voix et du visage comme véhicule d’états minoritaires devient indissociable de l’acte dansé dans Self Portrait Camouflage (2008) et Loredreamsong (2010). Poursuivant sa réflexion autour de l’archive, elle crée Écran somnambule et La Part du rite (2012) autour de la danse allemande des années 1920. Elle crée la performance Consul et Meshie (2018) avec Antonia Baehr, White Dog (2019), Ghost Party (2021), une performance et un film avec Manon de Boer (au Frac Bretagne en 2022), la veillée La Nuit tombe quand elle veut, avec Marcelo Evelin au Festival TNB 2022 et Cavaliers impurs au Festival TNB 2023.. Depuis 2011, Latifa Laâbissi assure la direction artistique d’Extension Sauvage, programme artistique et pédagogique en milieu rural. Elle participe au recrutement des promotions 10 et 11 de l’École du TNB. Photo © Debora Ramos

EMMANUELLE LAFON est comédienne. Elle met aussi en scène et écrit au sein de projets collectifs au long cours comme L’Encyclopédie de la parole ou le Collectif F71. Elle se forme au CNSAD, autour de Catherine Hiegel, Klaus Michael Grüber, Michel Piccoli et Philippe Garrel. Depuis, elle joue en France et à l’international avec Émilie Rousset, Bérangère Jannelle, Thibaud Croisy, Joris Lacoste, Vincent Thomasset, Jean-Yves Jouannais, Julia Vidit, Daniel Jeanneteau, Célie Pauthe, Bruno Bayen, Jean- Baptiste Sastre, Bernard Sobel, Aurélia Guillet, Madeleine Louarn, Lucie Berelowitsch et Vladimir Pankov, Frédéric Fisbach et Oriza Hirata... Elle tourne avec Louise Hémon, Jean-Charles Massera, Thierry Fournier, Mercedes Azpilicueta, Patricia Mazuy, Bénédicte Brunet, Marie Vermillard ou Denise Chalem. Elle affectionne les rencontres avec auteurs et autrices dramatiques, mais aussi, sensible aux rapports entre texte et partition, entre parole, son et musique, avec des artistes écrivant dans les champs de la création sonore, de la danse ou des arts plastiques. Elle participe au jury du concours 2021 de l’École du TNB, et développe avec la promotion 11 un travail autour de l’oralité et de l’écoute. Photo © Kandida Muhuri

À l’âge de 22 ans, MADELEINE LOUARN devient éducatrice spécialisée dans un centre d’aide par le travail (CAT) et signe peu après, son entrée dans le monde du théâtre par la pratique de la mise en scène avec des acteur·ices handicapé·es mentaux. En 1984, elle crée Catalyse, une compagnie de théâtre amateur qui devient bientôt permanente et professionnelle, au sein du CAT de Morlaix. Presque 30 ans après sa création, Catalyse a monté des pièces de William Shakespeare, Samuel Beckett, Lewis Caroll, Daniil Harms, Ribemont Dessaignes, Armand Robin, Luzel, Aristophane… Alice ou le monde des merveilles (2007) signait la première co-mise en scène de Madeleine Louarn et Jean-François Auguste avec les acteurs de Catalyse. Suivront : L’empereur de Chine (2012), Les Oiseaux (2014), Ludwig, un roi sur la Lune (2016), Le Grand théâtre d'Oklahama (2018) et Gulliver – le dernier voyage, créé au Festival d'Avignon 2021. Madeleine Louarn est artiste associée au TNB. Elle a participé au processus de recrutement des promotions 10 et 11 de l’École du TNB. De 2018 à 2021, un véritable compagnonnage réunit l’Atelier Catalyse et la promotion 10, collaboration menant à la création d’Opérette de Witold Gombrowicz en octobre 2020. Avec la promotion 11, elle monte L'Instruction de Peter Weiss, dans le cadre du projet « Une saison à l'École ». Photo © Louise Quignon

MOUNIR MARGOUM est acteur et réalisateur. Au théâtre, il a notamment travaillé sous la direction d'Arthur Nauzyciel (La Dame aux camélias d'Alexandre Dumas fils, 2018 et Les Paravents, 2023), Frank Castorf, Nicolas Stemann, Jean Louis Martinelli, Célie Pauthe, Laurent Fréchuret, Mathieu Bauer... À l’écran, on le voit dans de grandes productions anglo-saxonnes, comme Détention secrète de Gavin Hood (Oscar du meilleur film étranger 2006) ou House of Saddam de Alex Holmes. En France, il tourne entre autres dans Divines de Houda Benyamina (Caméra d’or au Festival de Cannes 2016), Par accident de Camille Fontaine ou encore Timgad de Fabrice Benchaouche. Il a réalisé 2 fictions courtes, Hollywood Inch’Allah (2008) et R. et Juliette (2009). En 2018 et 2021, il est membre du jury pour le concours de l'École du TNB. Photo © Claire Pathé

VALÉRIE MRÉJEN est plasticienne, écrivaine, metteure en scène et vidéaste. Depuis une vingtaine d’années, elle participe à de nombreux festivals et expositions, en France et à l’étranger (Palais de Tokyo, Centre Georges Pompidou, Jeu de Paume, Tate Modern, Brooklyn Museum…). Elle a publié plusieurs récits (Mon grand-père, L’Agrume, Eau sauvage aux éditions Allia ; Forêt noire, Troisième personne aux éditions P.O.L.) et a réalisé de nombreux courts-métrages, des documentaires et un long-métrage de fiction, En ville (2011). Elle est artiste associée au TNB depuis janvier 2017. Pour Arthur Nauzyciel, elle a coadapté le roman L’Empire des lumières de Kim Young-ha ainsi que La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils. En 2019, elle coréalise le spectacle jeune public Le Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns avec Albin de la Simone. En 2021, elle présente au TNB une recréation de Trois hommes vertes et Gardien Party avec Mohamed el Khatib. Son texte L'Agrume est mis en scène au TNB par Mélissa Barbaud lors du Festival TNB 2023. En 2018, Elle participe  au recrutement des promotions 10 et 11 de l’École du TNB. Photo © Louise Quignon

VALÉRIE ZENATTI est écrivaine, scénariste et traductrice. Elle explore depuis 25 ans les questions posées par l'enfance, la langue et la guerre dans une quête libre sur la forme que ces questions peuvent prendre. Elle est l'auteure de plusieurs livres pour la jeunesse dont Une bouteille dans la mer de Gaza (École des loisirs, 2005) et adapté au cinéma par Thierry Binisti, au théâtre par plusieurs compagnies et traduit en 18 langues. Traductrice de l'écrivain israélien Aharon Appelfeld, elle a consacré le livre Dans le faisceau des vivants aux échos de cette relation (Éditions de l'Olivier, Prix France Télévision 2019). Elle a publié 6 livres dans cette même maison dont Jacob, Jacob (Prix du livre Inter 2015), et tout récemment Qui-vive. Elle est également co-scénariste de la série Possessions sur Canal+ et du film d'animation Les Secrets de mon père réalisé par Vera Belmont (2023). Photo © Patrice Normand