Théâtre National de Bretagne
Direction Arthur Nauzyciel
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Publié le 25/01/2021
Mardi 21 janvier 2020, Geneviève Fraisse, philosophe de la pensée féministe, est venu débattre face à Joelle Gayot, journaliste et collaboratrice du TNB.
Une heure d’échange qui a filé bon train, durant laquelle, fidèle à son habitude, cette voix majeure de l’émancipation féminine a préféré les chemins de traverse aux autoroutes en ligne droite.
Au centre de la conversation, se tenait son livre La Suite de l’Histoire, Actrices, Créatrices (Éd. du Seuil). Livre fondamental dans lequel elle observe de quelle manière le dérèglement des représentations en art a su générer, non une rupture, mais des trouées (et donc, de l’oxygène, du mouvement et des avancées) dans un système qui maintenait la femme à la place de l’objet soumis et aliéné.
C’est par une métamorphose intérieure opérée à même l’art, dans la musique, la peinture, la photo, le cinéma, la littérature, le théâtre, bref, l’écriture d’elle-même, que la femme change le cours des choses et du monde, qu’elle en finit avec la fatalité et renverse les tables de la loi. Le temps où l’homme engendrait et la femme enfantait est désormais révolu. La femme contemporaine enfante (si elle le souhaite) et engendre également.
Cette analyse du dérèglement des représentations comme étant la matrice de l’émancipation des femmes est stimulante. Elle dit que l’art est un noyau dur, que de ce noyau peuvent jaillir d’autres modes de relation, d’autres façons de penser, d’autres équilibres entre femmes et hommes.
Elle dit donc une confiance de la philosophe dans le geste créatif. Ce qui, bien évidemment, nous conforte dans l’idée que ce que poursuit et accomplit le théâtre n’est pas vain, ni à côté du réel, ni à côté de la société.
Une révolution est en cours. La création artistique en témoigne. La philosophe le dit.
Publié le 25/01/2021
Mardi 21 janvier 2020, Geneviève Fraisse, philosophe de la pensée féministe, est venu débattre face à Joelle Gayot, journaliste et collaboratrice du TNB.
Une heure d’échange qui a filé bon train, durant laquelle, fidèle à son habitude, cette voix majeure de l’émancipation féminine a préféré les chemins de traverse aux autoroutes en ligne droite.
Au centre de la conversation, se tenait son livre La Suite de l’Histoire, Actrices, Créatrices (Éd. du Seuil). Livre fondamental dans lequel elle observe de quelle manière le dérèglement des représentations en art a su générer, non une rupture, mais des trouées (et donc, de l’oxygène, du mouvement et des avancées) dans un système qui maintenait la femme à la place de l’objet soumis et aliéné.
C’est par une métamorphose intérieure opérée à même l’art, dans la musique, la peinture, la photo, le cinéma, la littérature, le théâtre, bref, l’écriture d’elle-même, que la femme change le cours des choses et du monde, qu’elle en finit avec la fatalité et renverse les tables de la loi. Le temps où l’homme engendrait et la femme enfantait est désormais révolu. La femme contemporaine enfante (si elle le souhaite) et engendre également.
Cette analyse du dérèglement des représentations comme étant la matrice de l’émancipation des femmes est stimulante. Elle dit que l’art est un noyau dur, que de ce noyau peuvent jaillir d’autres modes de relation, d’autres façons de penser, d’autres équilibres entre femmes et hommes.
Elle dit donc une confiance de la philosophe dans le geste créatif. Ce qui, bien évidemment, nous conforte dans l’idée que ce que poursuit et accomplit le théâtre n’est pas vain, ni à côté du réel, ni à côté de la société.
Une révolution est en cours. La création artistique en témoigne. La philosophe le dit.
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