Théâtre National de Bretagne
Direction Arthur Nauzyciel

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ÉTUDIANT·E NOMADE

ESTHER AU JAPON

Publié le 12/02/2024

 

En séjour d’étude ou en stage, la mobilité internationale des élèves fait partie intégrante de leur cursus de formation. 

À l’image du projet artistique du TNB, l’École du TNB développe un projet pédagogique résolument ouvert sur l’international : invitations d’artistes-pédagogues étrangers, échanges internationaux à l’occasion de workshops… mais aussi séjours individuels à l’étranger en 3e année de formation.

 

Cette semaine, suivez Esther au Japon, au Bird Theater.

 

 

| Peux-tu nous présenter la structure dans laquelle tu es et ce que tu y fais ?


J’ai commencé à Tokyo où je suivais les travaux de 2 artistes chorégraphes, avant d’aller au SPAC, à Shizuoka, où je suivais une création mêlant musique et théâtre – et m’occupais du champ de kiwis à temps partiel – et que je viens de quitter aujourd’hui pour rejoindre et suivre le travail du Bird Theater dans la préfecture de Tottori, où j’observerai en parallèle à Toyooka le travail de création d’Oriza Hirata.

 

| Pourquoi avoir choisi cette destination ?

 

Déjà enfant je l’aimais passionnément, et au nom d’un amour si grand je savais que j’aurais le courage d’aller le plus loin possible dans cette « épreuve » d’immersion en allant au Japon plutôt que nulle part ailleurs. Plus loin dans le désir d’apprentissage de la langue, des rites, de la culture, plus loin dans les tentatives foireuses, désagréables, déstabilisantes, toutes ces choses merveilleuses et aventureuses auxquelles cette expérience d’excursion à l’étranger semblait nous inviter. Il fallait une grande quantité de désir, et je l’avais pour un lieu en particulier, qui plus est, débordait d’histoire et de baguage culturel ; c’était un match qu'il fallait tenter d’honorer…

 

| Ton expérience change-t-elle ton point de vue sur l'écosystème culturel français ?
 

Un peu. Pas tellement… Mais un peu. Mais… pas t… fff… il est trop tôt sûrement… Je crois que jusqu’ici je me suis essentiellement consacrée à l’assimilation de l’écosystème culturel Japonais, en fait… ^-^’

 

| Qu'est-ce que cette expérience t'apporte en tant qu'artiste ?


De la perspective, et de l’horizon ; l’espace qui « s’allonge » autours de choses qui demeuraient trop serrées pour évoluer désormais… Les meilleures leçons affiliées à un sujet ne semble jamais se trouver là où je les imaginais… Mais en réalité c’est le champ d’évolution d’une jeune fille qui s’élargit. Je ne sais pas s’il a à voir avec celui d’une artiste ; Je cherche, toujours et partout, un peu à l’aveugle… j’ai l’impression de constituer un grand vase avec des brisures de porcelaines trouvées aux coins des rues et de souffler chaque soir sur la colle.

 

| Un moment marquant depuis ton arrivée ?

 

On a descendu 325 mètres d’altitude de montagne en glissade hors-piste sur nos parkas car une tempête de neige se levait et que nous devions faire vite ; en effet nous sommes allés très vite, très froid, et très fort... franchement, la meilleure leçon de ce voyage jusqu’ici. Quitter la piste pour tracer notre propre itinéraire, frôler l’accident plus ou moins mortel oui, mais s’endormir heureux, s’en souvenir à vie, s’en souvenir séniles ; même chose dans l’art.

 

Mais tant d’autres moments... quelle horrible question, c’est le J-A-P-O-N ; vous réalisez qu’il n’y a qu’à aller aux toilettes pour être marqué.e à vie ?

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En séjour d’étude ou en stage, la mobilité internationale des élèves fait partie intégrante de leur cursus de formation. 

ÉTUDIANT·E NOMADE

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Publié le 12/02/2024

 

En séjour d’étude ou en stage, la mobilité internationale des élèves fait partie intégrante de leur cursus de formation. 

À l’image du projet artistique du TNB, l’École du TNB développe un projet pédagogique résolument ouvert sur l’international : invitations d’artistes-pédagogues étrangers, échanges internationaux à l’occasion de workshops… mais aussi séjours individuels à l’étranger en 3e année de formation.

 

Cette semaine, suivez Esther au Japon, au Bird Theater.

 

 

| Peux-tu nous présenter la structure dans laquelle tu es et ce que tu y fais ?


J’ai commencé à Tokyo où je suivais les travaux de 2 artistes chorégraphes, avant d’aller au SPAC, à Shizuoka, où je suivais une création mêlant musique et théâtre – et m’occupais du champ de kiwis à temps partiel – et que je viens de quitter aujourd’hui pour rejoindre et suivre le travail du Bird Theater dans la préfecture de Tottori, où j’observerai en parallèle à Toyooka le travail de création d’Oriza Hirata.

 

| Pourquoi avoir choisi cette destination ?

 

Déjà enfant je l’aimais passionnément, et au nom d’un amour si grand je savais que j’aurais le courage d’aller le plus loin possible dans cette « épreuve » d’immersion en allant au Japon plutôt que nulle part ailleurs. Plus loin dans le désir d’apprentissage de la langue, des rites, de la culture, plus loin dans les tentatives foireuses, désagréables, déstabilisantes, toutes ces choses merveilleuses et aventureuses auxquelles cette expérience d’excursion à l’étranger semblait nous inviter. Il fallait une grande quantité de désir, et je l’avais pour un lieu en particulier, qui plus est, débordait d’histoire et de baguage culturel ; c’était un match qu'il fallait tenter d’honorer…

 

| Ton expérience change-t-elle ton point de vue sur l'écosystème culturel français ?
 

Un peu. Pas tellement… Mais un peu. Mais… pas t… fff… il est trop tôt sûrement… Je crois que jusqu’ici je me suis essentiellement consacrée à l’assimilation de l’écosystème culturel Japonais, en fait… ^-^’

 

| Qu'est-ce que cette expérience t'apporte en tant qu'artiste ?


De la perspective, et de l’horizon ; l’espace qui « s’allonge » autours de choses qui demeuraient trop serrées pour évoluer désormais… Les meilleures leçons affiliées à un sujet ne semble jamais se trouver là où je les imaginais… Mais en réalité c’est le champ d’évolution d’une jeune fille qui s’élargit. Je ne sais pas s’il a à voir avec celui d’une artiste ; Je cherche, toujours et partout, un peu à l’aveugle… j’ai l’impression de constituer un grand vase avec des brisures de porcelaines trouvées aux coins des rues et de souffler chaque soir sur la colle.

 

| Un moment marquant depuis ton arrivée ?

 

On a descendu 325 mètres d’altitude de montagne en glissade hors-piste sur nos parkas car une tempête de neige se levait et que nous devions faire vite ; en effet nous sommes allés très vite, très froid, et très fort... franchement, la meilleure leçon de ce voyage jusqu’ici. Quitter la piste pour tracer notre propre itinéraire, frôler l’accident plus ou moins mortel oui, mais s’endormir heureux, s’en souvenir à vie, s’en souvenir séniles ; même chose dans l’art.

 

Mais tant d’autres moments... quelle horrible question, c’est le J-A-P-O-N ; vous réalisez qu’il n’y a qu’à aller aux toilettes pour être marqué.e à vie ?

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Cette immersion de 3 mois dans un pays étranger peut prendre différentes formes : séjour d’étude dans une école ou une université partenaire, ou stage...
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