Théâtre National de Bretagne
Direction Arthur Nauzyciel

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DEUXIÈME ANNÉE

L'ÉCOLE À DISTANCE AVEC EMMANUELLE LAFON

Publié le 16/11/2021

 

DEUXIÈME ANNÉE (20219/2020) — Le confinement du printemps 2020 a poussé l’École à se réinventer, afin de poursuivre le travail engagé grâce à la réactivité et à la créativité des artistes intervenant·es, faisant germer malgré tout des choses inattendues dans le jeu, le travail, le rapport à l’écriture des élèves.

→ Atelier à partir des matériaux issus de l’Encyclopédie de la Parole (initié en distanciel, prolongé en présentiel)

 

Mon intervention au TNB auprès de la promotion 10 devait avoir lieu quelques jours après le début du confinement de mars 2020. Après avoir pensé à adapter mon intervention, j’y ai renoncé, ne connaissant pas du tout les élèves alors que je souhaitais travailler au plus près la question de l’interprétation. Et puis en fin de compte, je suis revenue sur mes réticences, en repensant donc un programme adapté à la situation, très proche du travail personnel et solitaire qu’un·e acteur·rice prépare en amont de répétions au plateau en fait.

J’ai vu une évolution sur les séances, avec pour seul bémol bien sûr les limites de toute pratique d’art vivant à distance.

Dans un premier temps, j’ai donc abordé le travail avec les étudiant·es à distance, par Zoom, par groupe de 5, chacun·e depuis son contexte de confinement. Ces contextes étaient très variés, et cette disparité était impressionnante, mais nous avons, ensemble, réussi à tirer parti de cette situation extra-ordinaire. Connaissant bien le matériau que je leur demandais de travailler, j’ai pu suivre leurs évolutions individuelles à distance, et rencontrer chaque acteur·rice. La majorité était très au rendez-vous, curieuse, heureuse d’avoir une tâche précise à accomplir. J’ai vu une évolution sur les séances, avec pour seul bémol bien sûr les limites de toute pratique d’art vivant à distance (concentration, sensations déduites plus qu’éprouvées, approximation des échanges).


On a petit à petit affiné la forme du travail en fonction du cadre de la visio-conférence, c’est-à-dire qu’on a adapté le travail d’interprétation et de mise en scène de soi à l’échelle de nos écrans et micros de téléphones ou d’ordinateurs respectifs. Les élèves qui ne pouvaient pas travailler à l’intérieur, pour des raisons de connexion ou de contexte peu propice, ont trouvé le moyen de travailler à l’extérieur, ce qui a alimenté leurs propositions individuelles et celles de l’ensemble du groupe. De mon point de vue, l’impact de cette crise sur leur avenir est aussi fort et incertain que celui qui affecte l’ensemble de notre profession.

 

J’ai l’impression que ces étudiant·es sont particulièrement privilégié·es par une ligne pédagogique assez riche et éclectique pour leur permettre de faire des rencontres, nouer des liens, se reconnaître des affinités avec de nombreux·ses professionnel·les qui pourraient avoir envie de les engager à l’avenir. Les traces sont-elles positives ou négatives en eux ? Comme pour tout le monde, les 2 je pense. Mais leur proximité avec des professionnel·les aux prises avec la même situation, au même moment, les aura inspiré·es j’espère. En tout cas, j’ai le sentiment d’avoir traversé une partie de cette crise avec ce groupe, très heureusement au travail.

 

– Emmanuelle Lafon, metteure en scène et comédienne

 

Le Magazine du TNB

 

DEUXIÈME ANNÉE (20219/2020) — Le confinement du printemps 2020 a poussé l’École à se réinventer, afin de poursuivre le travail engagé grâce à la réactivité et à la créativité des artistes intervenant·es, faisant germer malgré tout des choses inattendues dans le jeu, le travail, le rapport à l’écriture des élèves.

DEUXIÈME ANNÉE

L'ÉCOLE À DISTANCE AVEC EMMANUELLE LAFON

Publié le 16/11/2021

 

DEUXIÈME ANNÉE (20219/2020) — Le confinement du printemps 2020 a poussé l’École à se réinventer, afin de poursuivre le travail engagé grâce à la réactivité et à la créativité des artistes intervenant·es, faisant germer malgré tout des choses inattendues dans le jeu, le travail, le rapport à l’écriture des élèves.

→ Atelier à partir des matériaux issus de l’Encyclopédie de la Parole (initié en distanciel, prolongé en présentiel)

 

Mon intervention au TNB auprès de la promotion 10 devait avoir lieu quelques jours après le début du confinement de mars 2020. Après avoir pensé à adapter mon intervention, j’y ai renoncé, ne connaissant pas du tout les élèves alors que je souhaitais travailler au plus près la question de l’interprétation. Et puis en fin de compte, je suis revenue sur mes réticences, en repensant donc un programme adapté à la situation, très proche du travail personnel et solitaire qu’un·e acteur·rice prépare en amont de répétions au plateau en fait.

J’ai vu une évolution sur les séances, avec pour seul bémol bien sûr les limites de toute pratique d’art vivant à distance.

Dans un premier temps, j’ai donc abordé le travail avec les étudiant·es à distance, par Zoom, par groupe de 5, chacun·e depuis son contexte de confinement. Ces contextes étaient très variés, et cette disparité était impressionnante, mais nous avons, ensemble, réussi à tirer parti de cette situation extra-ordinaire. Connaissant bien le matériau que je leur demandais de travailler, j’ai pu suivre leurs évolutions individuelles à distance, et rencontrer chaque acteur·rice. La majorité était très au rendez-vous, curieuse, heureuse d’avoir une tâche précise à accomplir. J’ai vu une évolution sur les séances, avec pour seul bémol bien sûr les limites de toute pratique d’art vivant à distance (concentration, sensations déduites plus qu’éprouvées, approximation des échanges).


On a petit à petit affiné la forme du travail en fonction du cadre de la visio-conférence, c’est-à-dire qu’on a adapté le travail d’interprétation et de mise en scène de soi à l’échelle de nos écrans et micros de téléphones ou d’ordinateurs respectifs. Les élèves qui ne pouvaient pas travailler à l’intérieur, pour des raisons de connexion ou de contexte peu propice, ont trouvé le moyen de travailler à l’extérieur, ce qui a alimenté leurs propositions individuelles et celles de l’ensemble du groupe. De mon point de vue, l’impact de cette crise sur leur avenir est aussi fort et incertain que celui qui affecte l’ensemble de notre profession.

 

J’ai l’impression que ces étudiant·es sont particulièrement privilégié·es par une ligne pédagogique assez riche et éclectique pour leur permettre de faire des rencontres, nouer des liens, se reconnaître des affinités avec de nombreux·ses professionnel·les qui pourraient avoir envie de les engager à l’avenir. Les traces sont-elles positives ou négatives en eux ? Comme pour tout le monde, les 2 je pense. Mais leur proximité avec des professionnel·les aux prises avec la même situation, au même moment, les aura inspiré·es j’espère. En tout cas, j’ai le sentiment d’avoir traversé une partie de cette crise avec ce groupe, très heureusement au travail.

 

– Emmanuelle Lafon, metteure en scène et comédienne

 

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