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LES PODCASTS DU CINÉMA

RÉTROSPECTIVE SHŌHEI IMAMURA

Publié le 08/06/2022

 

Du 01 au 22 juin, le Cinéma du TNB vous propose de (re)découvrir 3 films de Shōhei Imamura, incontournable cinéaste japonais.

 

EN SAVOIR PLUS | Né en 1926, dans un Japon militariste et admiratif du modèle économique américain (même après Hiroshima et Nagasaki), Shôhei Imamura passe les années de l'après-guerre dans le quartier de Shinjuku à Tokyo, réputé de mauvaise vie. Il y côtoie une frange de la société nippone faite de prostituées, de maquereaux et autres voyous, qui deviendront les archétypes de ses futurs personnages de laissés-pour-compte.

 

Admiratif d'Akira Kurosawa et de son Ange ivre (1948), Imamura intègre au début des années 50 les studios de la Shôchiku, où il devient l'assistant de Yasujiro Ozu. Rejoignant ensuite la Nikkatsu, il développe son goût pour des histoires riches, aux prises avec le réel, et tourne ses 3 premiers long-métrages en 1958 (Désirs volés, Devant la Gare de Ginza et Désir inassouvi). Bouleversant nombre de conventions esthétiques et morales, le cinéaste filme les parias, traite de la sexualité et de sa répression, dans un style contrasté mêlé de précision et de truculence (voir le final carnavalesque de Cochons et cuirassés (1961)).

Le cinéma d'Imamura fait entendre une voix dissonante, provocatrice et critique à l'égard d'un pays dont les mœurs sont en pleine évolution. De ses portraits de femmes humiliées et méprisées dans La Femme insecte (1963) et Désir meurtrier (1964), aux évocations d'un paradis perdu Profond désir des dieux (1968) et d'une femme fontaine mythique De l'eau tiède sous un pont rouge (2001), le réalisateur interroge frontalement les thèmes du plaisir et de la pulsion. Mais le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale reste toujours présent, notamment dans ses derniers longs métrages : Pluie noire (1989) et Dr. Akagi (1998), où il rend hommage à son père médecin. Une œuvre en définitive complexe, où les fantômes du passé se heurtent et ressurgissent dans les conventions du présent, saluée par 2 Palmes d'or pour La Ballade de Narayama (1983) et L'Anguille (1997).

 

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Du 01 au 22 juin, le Cinéma du TNB vous propose de (re)découvrir 3 films de Shōhei Imamura, incontournable cinéaste japonais.

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RÉTROSPECTIVE SHŌHEI IMAMURA

Publié le 08/06/2022

 

Du 01 au 22 juin, le Cinéma du TNB vous propose de (re)découvrir 3 films de Shōhei Imamura, incontournable cinéaste japonais.

 

EN SAVOIR PLUS | Né en 1926, dans un Japon militariste et admiratif du modèle économique américain (même après Hiroshima et Nagasaki), Shôhei Imamura passe les années de l'après-guerre dans le quartier de Shinjuku à Tokyo, réputé de mauvaise vie. Il y côtoie une frange de la société nippone faite de prostituées, de maquereaux et autres voyous, qui deviendront les archétypes de ses futurs personnages de laissés-pour-compte.

 

Admiratif d'Akira Kurosawa et de son Ange ivre (1948), Imamura intègre au début des années 50 les studios de la Shôchiku, où il devient l'assistant de Yasujiro Ozu. Rejoignant ensuite la Nikkatsu, il développe son goût pour des histoires riches, aux prises avec le réel, et tourne ses 3 premiers long-métrages en 1958 (Désirs volés, Devant la Gare de Ginza et Désir inassouvi). Bouleversant nombre de conventions esthétiques et morales, le cinéaste filme les parias, traite de la sexualité et de sa répression, dans un style contrasté mêlé de précision et de truculence (voir le final carnavalesque de Cochons et cuirassés (1961)).

Le cinéma d'Imamura fait entendre une voix dissonante, provocatrice et critique à l'égard d'un pays dont les mœurs sont en pleine évolution. De ses portraits de femmes humiliées et méprisées dans La Femme insecte (1963) et Désir meurtrier (1964), aux évocations d'un paradis perdu Profond désir des dieux (1968) et d'une femme fontaine mythique De l'eau tiède sous un pont rouge (2001), le réalisateur interroge frontalement les thèmes du plaisir et de la pulsion. Mais le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale reste toujours présent, notamment dans ses derniers longs métrages : Pluie noire (1989) et Dr. Akagi (1998), où il rend hommage à son père médecin. Une œuvre en définitive complexe, où les fantômes du passé se heurtent et ressurgissent dans les conventions du présent, saluée par 2 Palmes d'or pour La Ballade de Narayama (1983) et L'Anguille (1997).

 

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