Théâtre National de Bretagne
Direction Arthur Nauzyciel
Publié le 17/11/2021
Vidéo réalisée dans le cadre du projet DEMAIN de Leila Adham, présenté en novembre 2022 dans le cadre du Festival TNB
© Louise Quignon
Qu’est-ce qui vous étonne ?
Je ne sais pas bien le dire. Beaucoup de choses m’étonnent. Jamais les mêmes choses. Jamais pour les mêmes raisons. C’est imprévisible l’étonnement. C’est ça qui est beau, non ? Ne pas savoir à l’avance ce qui nous étonne. Ne pas savoir non plus la manière dont l’étonnement va se manifester. Ça c’est étonnant, un étonnement c’est toujours inédit, même quand on a déjà été étonné. C’est une éternelle première fois l’étonnement.
Racontez un moment de théâtre ou de danse marquant pour vous (ces 3 dernières années).
Je suis au 4e rang de la grande salle. À cause des idées reçues ou des on-dit je me dis bêtement de-toute-façon-je-ne-vais-pas-aimer. Et puis ça commence. Et puis je suis saisie. Littéralement saisie. Je n’ai pas les mots pour raconter ça. C’est comme une explosion dans mon corps. Être dans les premiers rangs pour recevoir ça c’est terrassant. Je m’étais trompée. Quel bonheur ! Je ne lis même plus les surtitres, je suis aspirée par ce langage. Le salue m’achève. Je ne pensais pas qu’on pouvait me conquérir au moment d’un salut. (The Scarlet Letter d’Angelica Liddell)
Autre moment marquant. Je suis tout en haut, tout tout en haut. Je ne vais rien voir je me dis tout aussi bêtement. J’ai tout vu. Même l’invisible. La parabole géante me sidère, les corps qui défient la gravité et la vie qui les accompagne me sidèrent, je suis aspirée dans un Mystère. Et ça me fait pleurer. Ça pleure sur mon visage. Je ne sais même pas ce qui se pleure sur mon visage. (Omphalos de Damien Jalet)
Si vous faites du théâtre, c’est pour vous adresser à qui ?
Aux vivant·es.
Aux mort·es.
Aux mémoires passées, à celles futures.
À celle ou celui qui aura besoin d’entendre d’écouter de ressentir cette chose-là à ce moment-là et ça je ne peux pas le présumer à l’avance. Je ne veux pas le présumer.
Sur le théâtre nous sommes comme des passeurs des interprètes des intermédiaires des transmetteurs. Je ne sais pas précisément à « qui » je m’adresse, surtout que cela change et changera à travers le temps, et cela me plait, mais je sais quels mots je prononce, quel corps je propose, quel espace j’offre, quelle écoute je tente de créer et quel lien je tente d’établir de donner à celle ou celui qui sera prêt à recevoir parce que les circonstances nous ont réunis.
—
06 88 50 91 09
amelie.gratias@gmail.com
Voir l'actualité d'Amélie Gratias
Publié le 17/11/2021
Vidéo réalisée dans le cadre du projet DEMAIN de Leila Adham, présenté en novembre 2022 dans le cadre du Festival TNB
© Louise Quignon
Qu’est-ce qui vous étonne ?
Je ne sais pas bien le dire. Beaucoup de choses m’étonnent. Jamais les mêmes choses. Jamais pour les mêmes raisons. C’est imprévisible l’étonnement. C’est ça qui est beau, non ? Ne pas savoir à l’avance ce qui nous étonne. Ne pas savoir non plus la manière dont l’étonnement va se manifester. Ça c’est étonnant, un étonnement c’est toujours inédit, même quand on a déjà été étonné. C’est une éternelle première fois l’étonnement.
Racontez un moment de théâtre ou de danse marquant pour vous (ces 3 dernières années).
Je suis au 4e rang de la grande salle. À cause des idées reçues ou des on-dit je me dis bêtement de-toute-façon-je-ne-vais-pas-aimer. Et puis ça commence. Et puis je suis saisie. Littéralement saisie. Je n’ai pas les mots pour raconter ça. C’est comme une explosion dans mon corps. Être dans les premiers rangs pour recevoir ça c’est terrassant. Je m’étais trompée. Quel bonheur ! Je ne lis même plus les surtitres, je suis aspirée par ce langage. Le salue m’achève. Je ne pensais pas qu’on pouvait me conquérir au moment d’un salut. (The Scarlet Letter d’Angelica Liddell)
Autre moment marquant. Je suis tout en haut, tout tout en haut. Je ne vais rien voir je me dis tout aussi bêtement. J’ai tout vu. Même l’invisible. La parabole géante me sidère, les corps qui défient la gravité et la vie qui les accompagne me sidèrent, je suis aspirée dans un Mystère. Et ça me fait pleurer. Ça pleure sur mon visage. Je ne sais même pas ce qui se pleure sur mon visage. (Omphalos de Damien Jalet)
Si vous faites du théâtre, c’est pour vous adresser à qui ?
Aux vivant·es.
Aux mort·es.
Aux mémoires passées, à celles futures.
À celle ou celui qui aura besoin d’entendre d’écouter de ressentir cette chose-là à ce moment-là et ça je ne peux pas le présumer à l’avance. Je ne veux pas le présumer.
Sur le théâtre nous sommes comme des passeurs des interprètes des intermédiaires des transmetteurs. Je ne sais pas précisément à « qui » je m’adresse, surtout que cela change et changera à travers le temps, et cela me plait, mais je sais quels mots je prononce, quel corps je propose, quel espace j’offre, quelle écoute je tente de créer et quel lien je tente d’établir de donner à celle ou celui qui sera prêt à recevoir parce que les circonstances nous ont réunis.
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06 88 50 91 09
amelie.gratias@gmail.com
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