Théâtre National de Bretagne
Direction Arthur Nauzyciel

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ÉTUDIANT·ES NOMADES

OLGA À MADRID

Publié le 30/03/2021


En séjour d’étude ou en stage, la mobilité internationale des élèves fait pour la première fois partie intégrante de leur cursus de formation. Malgré le contexte sanitaire, 6 élèves ont finalement pu partir en immersion dans un autre pays de janvier à mars 2021. 

Cette semaine, suivez Olga Abolina, en stage au Centro Dramatico Nacional à Madrid.

 

Peux-tu nous présenter la structure dans laquelle tu es et ce que tu y fais ?

 

Je suis accueillie par le CDN (Centro Dramatico Nacional) de Madrid. J’ai atterri au 5e étage. L'actrice Maria Guerrero et son mari avaient dû déménager leur résidence ici parce qu’ils avaient dépensé tout leur argent. C’est dans les années 20 qu’ils ont ajouté ce dernier étage où ils vivaient jusqu’à la mort de celle-ci. Aujourd’hui, on peut trouver son portrait accroché au mur sous un format d’une carte postale.

 

Le CDN dispose d’un 2e théâtre au nom de Valle-Inclán. Ce théâtre tout en verre est placé en plein soleil pile au centre du quartier Lavapiés. Depuis la fenêtre d’une des salles, on peut observer la vie des marchands de fruits et des légumes et des gens qui stationnent avec ou sans activité fixe.

 

Je suis parrainée par le directeur artistique Fernando Sanchez Blasco, qui s’occupe de la programmation des artistes ainsi que des divers projets transversaux du CDN. Depuis sa création, la mission principale du CDN est la production et la diffusion des spectacles avec un accent mis sur l’écriture contemporaine. Le théâtre a également une activité d’édition. Dans un premier temps, j’ai pu découvrir une vie culturelle un peu partout à Madrid, plusieurs salles de spectacles, petits ou grands centres culturels, de voir les spectacles et ce qui s’y faisait. Puis j’étais en observation sur les répétitions de reprise du spectacle Atraco, paliza y muerte en Agbanäspach de Nao Albet & Marcel Borràs et des répétitions de la création du spectacle Shock II (la tormenta y la guera) de Andres Lima. Je suis également le projet Dramawalker qui se déploie cette fois-ci dans le quartier Cañada Real, qui met en lien les habitants des quartiers et plusieurs auteurs autour de la création des fictions audios.

 

Pourquoi avoir choisi de partir ?

 

C’est bien quand on arrive à créer une durée autre dans une durée de l’école, comme une petite aventure à l’intérieure d’une grande. Apprendre autrement. Ça donne de l’air et ça permet de rentrer pour un temps dans les nouveaux rapports, dans le vide total, et à la fin tout rentre tout de même dans le grand courant des derniers mois qui restent.

 

Quelles différences et/ou quels points communs constates-tu entre le système français et le pays dans lequel tu es ?

 

Je me suis rendu compte de l’importance de l’influence des arts plastiques dans le théâtre ces derniers années en France. Quelque chose qui était peut-être moins présent dans ce que j’ai vu à Madrid, où j’avais l’impression qu’on cherche plus à mettre en valeur des formes textuelles, des histoires. Puis il est toujours très intéressant de voir comment une langue de par sa sonorité, son rythme et son historicité littéraire impose quelque chose de très spécifique dans le jeu. Et bien sûr on se dit que le soutient que la France porte à la culture est vraiment très précieux puisqu’il n’existe pas dans d’autres pays et cela fragilise beaucoup le placement des artistes dans la création.

 

Une expérience marquante depuis ton arrivée ?

 

3 calle Santa Isabel / Escuela de Flamenco : Amor de Dios

Au dernier étage du marché d’Anton Martin, depuis un siècle les gens simultanément déchargent leurs âmes dans la terre. Le miracle de la danse est que en même temps ça s’élève dans la direction opposée vers le ciel, sinon comment expliquer que les plafonds ne se sont jamais effondrés sur les têtes des marchands.

Secteur 6 / Cañada Real

Sur le toit 5 paires de chaussures prennent le soleil

41 calle de Almendrales / Salla des ensayos del CDN

La vie silencieuse du quartier USERA est contrebalancée par le déchainement dans une salle obscure du théâtre ou l’inverse ?

 

En quoi la pandémie du COVID-19 impacte l’activité culturelle là où tu es ?

 

À Madrid, quasiment tous les lieux culturels sont restés ouverts. L’activité du CDN, avait l’air de faire son cours habituel. Cependant les spectacles qui sortaient avaient un retard de 6 mois et on a dû annuler la venue de tous les artistes étrangers. Quelque chose dans la dynamique qui fait dire aux gens que ‘’No esta Madrid’’.

 

 

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OLGA À MADRID


En séjour d’étude ou en stage, la mobilité internationale des élèves fait pour la première fois partie intégrante de leur cursus de formation. Malgré le contexte sanitaire, 6 élèves ont finalement pu partir en immersion dans un autre pays de janvier à mars 2021. 

ÉTUDIANT·ES NOMADES

OLGA À MADRID

Publié le 30/03/2021


En séjour d’étude ou en stage, la mobilité internationale des élèves fait pour la première fois partie intégrante de leur cursus de formation. Malgré le contexte sanitaire, 6 élèves ont finalement pu partir en immersion dans un autre pays de janvier à mars 2021. 

Cette semaine, suivez Olga Abolina, en stage au Centro Dramatico Nacional à Madrid.

 

Peux-tu nous présenter la structure dans laquelle tu es et ce que tu y fais ?

 

Je suis accueillie par le CDN (Centro Dramatico Nacional) de Madrid. J’ai atterri au 5e étage. L'actrice Maria Guerrero et son mari avaient dû déménager leur résidence ici parce qu’ils avaient dépensé tout leur argent. C’est dans les années 20 qu’ils ont ajouté ce dernier étage où ils vivaient jusqu’à la mort de celle-ci. Aujourd’hui, on peut trouver son portrait accroché au mur sous un format d’une carte postale.

 

Le CDN dispose d’un 2e théâtre au nom de Valle-Inclán. Ce théâtre tout en verre est placé en plein soleil pile au centre du quartier Lavapiés. Depuis la fenêtre d’une des salles, on peut observer la vie des marchands de fruits et des légumes et des gens qui stationnent avec ou sans activité fixe.

 

Je suis parrainée par le directeur artistique Fernando Sanchez Blasco, qui s’occupe de la programmation des artistes ainsi que des divers projets transversaux du CDN. Depuis sa création, la mission principale du CDN est la production et la diffusion des spectacles avec un accent mis sur l’écriture contemporaine. Le théâtre a également une activité d’édition. Dans un premier temps, j’ai pu découvrir une vie culturelle un peu partout à Madrid, plusieurs salles de spectacles, petits ou grands centres culturels, de voir les spectacles et ce qui s’y faisait. Puis j’étais en observation sur les répétitions de reprise du spectacle Atraco, paliza y muerte en Agbanäspach de Nao Albet & Marcel Borràs et des répétitions de la création du spectacle Shock II (la tormenta y la guera) de Andres Lima. Je suis également le projet Dramawalker qui se déploie cette fois-ci dans le quartier Cañada Real, qui met en lien les habitants des quartiers et plusieurs auteurs autour de la création des fictions audios.

 

Pourquoi avoir choisi de partir ?

 

C’est bien quand on arrive à créer une durée autre dans une durée de l’école, comme une petite aventure à l’intérieure d’une grande. Apprendre autrement. Ça donne de l’air et ça permet de rentrer pour un temps dans les nouveaux rapports, dans le vide total, et à la fin tout rentre tout de même dans le grand courant des derniers mois qui restent.

 

Quelles différences et/ou quels points communs constates-tu entre le système français et le pays dans lequel tu es ?

 

Je me suis rendu compte de l’importance de l’influence des arts plastiques dans le théâtre ces derniers années en France. Quelque chose qui était peut-être moins présent dans ce que j’ai vu à Madrid, où j’avais l’impression qu’on cherche plus à mettre en valeur des formes textuelles, des histoires. Puis il est toujours très intéressant de voir comment une langue de par sa sonorité, son rythme et son historicité littéraire impose quelque chose de très spécifique dans le jeu. Et bien sûr on se dit que le soutient que la France porte à la culture est vraiment très précieux puisqu’il n’existe pas dans d’autres pays et cela fragilise beaucoup le placement des artistes dans la création.

 

Une expérience marquante depuis ton arrivée ?

 

3 calle Santa Isabel / Escuela de Flamenco : Amor de Dios

Au dernier étage du marché d’Anton Martin, depuis un siècle les gens simultanément déchargent leurs âmes dans la terre. Le miracle de la danse est que en même temps ça s’élève dans la direction opposée vers le ciel, sinon comment expliquer que les plafonds ne se sont jamais effondrés sur les têtes des marchands.

Secteur 6 / Cañada Real

Sur le toit 5 paires de chaussures prennent le soleil

41 calle de Almendrales / Salla des ensayos del CDN

La vie silencieuse du quartier USERA est contrebalancée par le déchainement dans une salle obscure du théâtre ou l’inverse ?

 

En quoi la pandémie du COVID-19 impacte l’activité culturelle là où tu es ?

 

À Madrid, quasiment tous les lieux culturels sont restés ouverts. L’activité du CDN, avait l’air de faire son cours habituel. Cependant les spectacles qui sortaient avaient un retard de 6 mois et on a dû annuler la venue de tous les artistes étrangers. Quelque chose dans la dynamique qui fait dire aux gens que ‘’No esta Madrid’’.

 

 

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