Théâtre National de Bretagne
Direction Arthur Nauzyciel

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ÉTUDIANT·E NOMADE

JULIE AU CHILI

Publié le 12/02/2024

 

En séjour d’étude ou en stage, la mobilité internationale des élèves fait partie intégrante de leur cursus de formation. 

À l’image du projet artistique du TNB, l’École du TNB développe un projet pédagogique résolument ouvert sur l’international : invitations d’artistes-pédagogues étrangers, échanges internationaux à l’occasion de workshops… mais aussi séjours individuels à l’étranger en 3e année de formation.

 

Cette semaine, suivez Julie à Santiago, avec Escena, critica y memoria.

 

 

| Peux-tu nous présenter la structure dans laquelle tu es et ce que tu y fais ?

 

La compagnie Escena, critica y memoria, créée et dirigée par Patricia Artes, et qui réunit des artistes et des chercheur·euses, travaille à construire des nouvelles formes de mémoire, par la création d’œuvres théâtrales, dans un pays qui tend à nier certains pans de son histoire. Les abus de mémoire, et d’oubli, qui touchent la mémoire collective de la population d’un pays où fin 2023 on commémorait les 50 ans du coup d’État civico-militaire de Pinochet, constituent la préoccupation principale du travail de la compagnie.

 

J’ai vu des représentations de 2 de ses spectacles : le premier traite de la Venda Sexy, un lieu où ont été pratiquées des tortures et des violences sexuelles envers des femmes détenues pendant la dictature, et entend définir cette violence comme une violence politique sexuelle et insister sur la spécificité de la violence exercée sur les corps des femmes pendant la dictature ; le second est défini par la compagnie comme un « exercice de mémoire » à propos des pratiques culturelles et théâtrales de résistance qui ont eu lieu en dehors des salles de théâtre pendant la dictature. Ces spectacles intègrent des documents historiques au sein de la représentation théâtrale, Patricia Artes considérant que le théâtre peut être le lieu d’une recherche historique et d’un partage de connaissances.

 

Mon travail avec Patricia a surtout consisté jusqu’ici à lui fournir une forme d’aide dramaturgique, en lui transmettant des références d’ouvrages et d’œuvres qui traitent du lien entre théâtre, histoire et mémoire, à traduire certains textes en espagnol pour qu’elle puisse y avoir accès, à me renseigner sur le travail de chercheurs ou d’artistes français qui l’intéressait. J’ai aussi assisté à des temps de travail de la compagnie. Patricia Artes effectue également une thèse de recherche création à l’université de Santiago, au sujet des mouvements féministes au Chili dans les années de transition qui ont suivi la dictature, et elle lance en ce moment la création de l’œuvre qui doit accompagner sa thèse, et je vais donc accompagner les débuts de cette création et assister à toutes les premières étapes de travail, surtout à partir du mois de mars. J’essaye de comprendre avec elle comment l’agitation d’archives du passé, comme elle le formule elle-même, peut interpeller le présent et le futur, et comment le théâtre peut tenter d’éveiller une émotion politique collective chez des spectateurs concernés par une même histoire.


| Pourquoi avoir choisi cette destination ?


Je m’intéresse depuis assez longtemps à l’histoire du Chili, notamment parce que j’avais l’impression que ce pays a connu à plusieurs reprises des soulèvements populaires dans lesquels a été impliquée quasiment toute la population du pays, que l’implication de la population dans la vie politique du pays est depuis longtemps très importante, et ça m’impressionne beaucoup. J’essaye de comprendre depuis que je suis ici ce qui peut faire la spécificité de la vie politique de ce pays, en lien avec son histoire récente particulièrement violente. Et j’entends parler aussi depuis un moment de la création théâtrale au Chili qui me paraissait, depuis mon point de vue un peu lointain, très foisonnante et riche du travail de beaucoup de jeunes artistes qui empruntent d’autres voies que celle des institutions officielles. Je voulais venir découvrir le travail théâtral de jeunes artistes chiliens d’un réseau plutôt alternatif, et comment leurs œuvres théâtrales s’emparent de questions
politiques et historiques.

 

J’ai eu l’occasion de rencontrer une autre compagnie, le Teatro la Peste, qui travaille à Valparaiso, dont j’ai vu un spectacle que j’ai adoré, qui ne traite pas de l’histoire du pays et qui ne se préoccupe pas des mêmes questions liées à l’histoire et la mémoire, mais dont la portée politique m’a semblé aussi très forte. Je crois que je voulais venir confronter mon rapport à la politique, à la mémoire de pans violents de l’histoire, et ce que je connais du théâtre qui s’empare de ces questions en Europe, aux activités politiques et artistiques d’artistes chiliens, et voir à quels endroits on peut se rencontrer ou ce qui nous distingue, et peut-être nous sépare.

 

| Ton expérience change-t-elle ton point de vue sur l'écosystème culturel français ?

 

Cette expérience renforce d’abord la conscience de nos privilèges en France, en terme de moyens octroyés à la culture, d’infrastructures disponibles, de structures et organisations créées pour la jeune création, et du fait du système de l’intermittence. Mon expérience ici renforce d’ailleurs d’une façon générale ma conscience des privilèges avec lesquels j’évolue dans le monde, qui conditionnent mon rapport au monde, mon point de vue sur celui-ci, mon imaginaire, mes désirs, l’ouverture des possibles que j’entrevois pour ma vie, qui ne peuvent pas être les mêmes pour les jeunes avec qui je passe ma vie ici. Et donc mon expérience radicalise mon amertume et ma sidération face à des inégalités criantes creusées par le système économique qui régit aujourd’hui une grande partie du monde.


La rencontre avec des artistes d’ici me questionne aussi sur le rapport entre politique et théâtre et la façon dont il travaille les œuvres théâtrales en France, et ici, où, je crois, certains artistes s’emparent de questionnements politiques d’une façon plus frontale, ou en tout cas où l’agitation politique me parait plus vive et permanente qu’en France. J’ai eu une discussion avec le dernier membre en vie d’une troupe de théâtre de rue qui résistait pendant la dictature en jouant ses spectacles, en faisant face à la répression et à la censure, et qui intervient dans le deuxième spectacle d’Escena, critica y memoria que j’ai vu, qui m’a dit une chose qui m’a marquée : il considérait que pendant la dictature, ils avaient un ennemi identifié qui faisait nécessairement de leur activité théâtrale une lutte politique, et que suite à la fin de la dictature — ou la fin apparente —, cette activité perdait un peu de son sens, parce que l’ennemi devenait moins perceptible, bien que toujours présent. Et je me dis qu’en effet le sens d’un acte artistique qui se voudrait fondé sur une activité ou une réflexion politique, peut se perdre dès lors que l’ennemi est moins perceptible, a une présence dans les appareils de l’État et du pouvoir d’une façon plus insidieuse. Et je me dis que c’est peut-être de là que nait la nécessité d’agiter des archives du passé, d’œuvrer à un travail de mémoire qui ravive la violence d’événements passés, pour rendre de nouveau évidente la présence d’un danger d’une violence d’État qui ne disparait jamais complètement. Et donc je crois que cette urgence est plus palpable ici qu’en France, du fait de l’histoire politique de ces dernières décennies du pays, et de la présence obsédante de la mémoire, ou de la mémoire occultée parfois, de la dictature.

 

Partout sur les murs de la ville, des phrases comme celles-ci :

 


« Ceux qui oublient l’histoire sont condamnés à la répéter »

 

« Arrêter de lutter c’est commencer à mourir »

 

| Qu'est-ce que cette expérience t'apporte en tant qu'artiste ?

 

Je crois qu’elle confirme une nécessité de radicalité dans la création artistique, d’abandonner toute tentation du compromis. Elle fait naître aussi un désir d’ouvrir ma pratique artistique à d’autres pays que la France, de ne pas rester dans un réseau artistique uniquement français, même si les lieux de création artistique en France sont très fréquentés par des artistes étrangers aussi, pour ne pas m’enfermer dans un point de vue trop situé sur le monde, pour me remettre toujours en question par la confrontation et la rencontre avec la réalité dans laquelle évolue des artistes d’autres endroits du monde, pour sortir de ce qui semble confortable. Cette expérience m’apporte aussi de me sentir perdue, ce qui est toujours fécond je crois.

 

| Un moment marquant depuis ton arrivée ?

 

Quand je discutais avec cet acteur qui pratiquait le théâtre de rue pendant la dictature, on était dans l’espace extérieur du centre culturel Gabriela Mistral qui est le lieu d’accueil principal du festival de théâtre Santiago a Mil qui a lieu durant tout le mois de janvier. Cet espace extérieur donne directement sur la rue, et pendant qu’on parlait de la violence de l’État pendant ses années de pratique du théâtre, la grille du centre culturel s’est fermée, et on a plus pu sortir pendant un moment, parce qu’une manifestation en mémoire de victimes de violences policières passait dans la rue devant nous, et se faisait fortement réprimer par la police. Pour le coup, la résonance avec la situation en France était présente, et surtout entre ce qu’il était en train de me raconter et ce qui se passait actuellement sous nos yeux.

 

Pour partager aussi des choses plus joyeuses, je peux raconter un autre moment marquant. Il se trouve qu’ici en parallèle du travail avec la compagnie, j’apprends à mixer et à être DJ, grâce à l’aide de plusieurs personnes, et notamment d’un prof de mix, qui a chez lui une machine de pointe et qui vit dans un appartement au quinzième étage avec la plus belle vue sur Santiago à laquelle j’ai eu accès. Et donc j’ai pu vivre mes premiers moments où j’arrivais à mixer un peu librement, avec les conseils d’un DJ de Santiago, un système son très qualitatif volume à fond et un coucher de soleil sur les montagnes qui entourent la ville que je pouvais voir dès que je regardais par la fenêtre. Donc à l’occasion de ce voyage je prépare aussi mon plan B si jamais le théâtre ne marche pas pour moi !

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JULIE AU CHILI

 

En séjour d’étude ou en stage, la mobilité internationale des élèves fait partie intégrante de leur cursus de formation. 

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Publié le 12/02/2024

 

En séjour d’étude ou en stage, la mobilité internationale des élèves fait partie intégrante de leur cursus de formation. 

À l’image du projet artistique du TNB, l’École du TNB développe un projet pédagogique résolument ouvert sur l’international : invitations d’artistes-pédagogues étrangers, échanges internationaux à l’occasion de workshops… mais aussi séjours individuels à l’étranger en 3e année de formation.

 

Cette semaine, suivez Julie à Santiago, avec Escena, critica y memoria.

 

 

| Peux-tu nous présenter la structure dans laquelle tu es et ce que tu y fais ?

 

La compagnie Escena, critica y memoria, créée et dirigée par Patricia Artes, et qui réunit des artistes et des chercheur·euses, travaille à construire des nouvelles formes de mémoire, par la création d’œuvres théâtrales, dans un pays qui tend à nier certains pans de son histoire. Les abus de mémoire, et d’oubli, qui touchent la mémoire collective de la population d’un pays où fin 2023 on commémorait les 50 ans du coup d’État civico-militaire de Pinochet, constituent la préoccupation principale du travail de la compagnie.

 

J’ai vu des représentations de 2 de ses spectacles : le premier traite de la Venda Sexy, un lieu où ont été pratiquées des tortures et des violences sexuelles envers des femmes détenues pendant la dictature, et entend définir cette violence comme une violence politique sexuelle et insister sur la spécificité de la violence exercée sur les corps des femmes pendant la dictature ; le second est défini par la compagnie comme un « exercice de mémoire » à propos des pratiques culturelles et théâtrales de résistance qui ont eu lieu en dehors des salles de théâtre pendant la dictature. Ces spectacles intègrent des documents historiques au sein de la représentation théâtrale, Patricia Artes considérant que le théâtre peut être le lieu d’une recherche historique et d’un partage de connaissances.

 

Mon travail avec Patricia a surtout consisté jusqu’ici à lui fournir une forme d’aide dramaturgique, en lui transmettant des références d’ouvrages et d’œuvres qui traitent du lien entre théâtre, histoire et mémoire, à traduire certains textes en espagnol pour qu’elle puisse y avoir accès, à me renseigner sur le travail de chercheurs ou d’artistes français qui l’intéressait. J’ai aussi assisté à des temps de travail de la compagnie. Patricia Artes effectue également une thèse de recherche création à l’université de Santiago, au sujet des mouvements féministes au Chili dans les années de transition qui ont suivi la dictature, et elle lance en ce moment la création de l’œuvre qui doit accompagner sa thèse, et je vais donc accompagner les débuts de cette création et assister à toutes les premières étapes de travail, surtout à partir du mois de mars. J’essaye de comprendre avec elle comment l’agitation d’archives du passé, comme elle le formule elle-même, peut interpeller le présent et le futur, et comment le théâtre peut tenter d’éveiller une émotion politique collective chez des spectateurs concernés par une même histoire.


| Pourquoi avoir choisi cette destination ?


Je m’intéresse depuis assez longtemps à l’histoire du Chili, notamment parce que j’avais l’impression que ce pays a connu à plusieurs reprises des soulèvements populaires dans lesquels a été impliquée quasiment toute la population du pays, que l’implication de la population dans la vie politique du pays est depuis longtemps très importante, et ça m’impressionne beaucoup. J’essaye de comprendre depuis que je suis ici ce qui peut faire la spécificité de la vie politique de ce pays, en lien avec son histoire récente particulièrement violente. Et j’entends parler aussi depuis un moment de la création théâtrale au Chili qui me paraissait, depuis mon point de vue un peu lointain, très foisonnante et riche du travail de beaucoup de jeunes artistes qui empruntent d’autres voies que celle des institutions officielles. Je voulais venir découvrir le travail théâtral de jeunes artistes chiliens d’un réseau plutôt alternatif, et comment leurs œuvres théâtrales s’emparent de questions
politiques et historiques.

 

J’ai eu l’occasion de rencontrer une autre compagnie, le Teatro la Peste, qui travaille à Valparaiso, dont j’ai vu un spectacle que j’ai adoré, qui ne traite pas de l’histoire du pays et qui ne se préoccupe pas des mêmes questions liées à l’histoire et la mémoire, mais dont la portée politique m’a semblé aussi très forte. Je crois que je voulais venir confronter mon rapport à la politique, à la mémoire de pans violents de l’histoire, et ce que je connais du théâtre qui s’empare de ces questions en Europe, aux activités politiques et artistiques d’artistes chiliens, et voir à quels endroits on peut se rencontrer ou ce qui nous distingue, et peut-être nous sépare.

 

| Ton expérience change-t-elle ton point de vue sur l'écosystème culturel français ?

 

Cette expérience renforce d’abord la conscience de nos privilèges en France, en terme de moyens octroyés à la culture, d’infrastructures disponibles, de structures et organisations créées pour la jeune création, et du fait du système de l’intermittence. Mon expérience ici renforce d’ailleurs d’une façon générale ma conscience des privilèges avec lesquels j’évolue dans le monde, qui conditionnent mon rapport au monde, mon point de vue sur celui-ci, mon imaginaire, mes désirs, l’ouverture des possibles que j’entrevois pour ma vie, qui ne peuvent pas être les mêmes pour les jeunes avec qui je passe ma vie ici. Et donc mon expérience radicalise mon amertume et ma sidération face à des inégalités criantes creusées par le système économique qui régit aujourd’hui une grande partie du monde.


La rencontre avec des artistes d’ici me questionne aussi sur le rapport entre politique et théâtre et la façon dont il travaille les œuvres théâtrales en France, et ici, où, je crois, certains artistes s’emparent de questionnements politiques d’une façon plus frontale, ou en tout cas où l’agitation politique me parait plus vive et permanente qu’en France. J’ai eu une discussion avec le dernier membre en vie d’une troupe de théâtre de rue qui résistait pendant la dictature en jouant ses spectacles, en faisant face à la répression et à la censure, et qui intervient dans le deuxième spectacle d’Escena, critica y memoria que j’ai vu, qui m’a dit une chose qui m’a marquée : il considérait que pendant la dictature, ils avaient un ennemi identifié qui faisait nécessairement de leur activité théâtrale une lutte politique, et que suite à la fin de la dictature — ou la fin apparente —, cette activité perdait un peu de son sens, parce que l’ennemi devenait moins perceptible, bien que toujours présent. Et je me dis qu’en effet le sens d’un acte artistique qui se voudrait fondé sur une activité ou une réflexion politique, peut se perdre dès lors que l’ennemi est moins perceptible, a une présence dans les appareils de l’État et du pouvoir d’une façon plus insidieuse. Et je me dis que c’est peut-être de là que nait la nécessité d’agiter des archives du passé, d’œuvrer à un travail de mémoire qui ravive la violence d’événements passés, pour rendre de nouveau évidente la présence d’un danger d’une violence d’État qui ne disparait jamais complètement. Et donc je crois que cette urgence est plus palpable ici qu’en France, du fait de l’histoire politique de ces dernières décennies du pays, et de la présence obsédante de la mémoire, ou de la mémoire occultée parfois, de la dictature.

 

Partout sur les murs de la ville, des phrases comme celles-ci :

 


« Ceux qui oublient l’histoire sont condamnés à la répéter »

 

« Arrêter de lutter c’est commencer à mourir »

 

| Qu'est-ce que cette expérience t'apporte en tant qu'artiste ?

 

Je crois qu’elle confirme une nécessité de radicalité dans la création artistique, d’abandonner toute tentation du compromis. Elle fait naître aussi un désir d’ouvrir ma pratique artistique à d’autres pays que la France, de ne pas rester dans un réseau artistique uniquement français, même si les lieux de création artistique en France sont très fréquentés par des artistes étrangers aussi, pour ne pas m’enfermer dans un point de vue trop situé sur le monde, pour me remettre toujours en question par la confrontation et la rencontre avec la réalité dans laquelle évolue des artistes d’autres endroits du monde, pour sortir de ce qui semble confortable. Cette expérience m’apporte aussi de me sentir perdue, ce qui est toujours fécond je crois.

 

| Un moment marquant depuis ton arrivée ?

 

Quand je discutais avec cet acteur qui pratiquait le théâtre de rue pendant la dictature, on était dans l’espace extérieur du centre culturel Gabriela Mistral qui est le lieu d’accueil principal du festival de théâtre Santiago a Mil qui a lieu durant tout le mois de janvier. Cet espace extérieur donne directement sur la rue, et pendant qu’on parlait de la violence de l’État pendant ses années de pratique du théâtre, la grille du centre culturel s’est fermée, et on a plus pu sortir pendant un moment, parce qu’une manifestation en mémoire de victimes de violences policières passait dans la rue devant nous, et se faisait fortement réprimer par la police. Pour le coup, la résonance avec la situation en France était présente, et surtout entre ce qu’il était en train de me raconter et ce qui se passait actuellement sous nos yeux.

 

Pour partager aussi des choses plus joyeuses, je peux raconter un autre moment marquant. Il se trouve qu’ici en parallèle du travail avec la compagnie, j’apprends à mixer et à être DJ, grâce à l’aide de plusieurs personnes, et notamment d’un prof de mix, qui a chez lui une machine de pointe et qui vit dans un appartement au quinzième étage avec la plus belle vue sur Santiago à laquelle j’ai eu accès. Et donc j’ai pu vivre mes premiers moments où j’arrivais à mixer un peu librement, avec les conseils d’un DJ de Santiago, un système son très qualitatif volume à fond et un coucher de soleil sur les montagnes qui entourent la ville que je pouvais voir dès que je regardais par la fenêtre. Donc à l’occasion de ce voyage je prépare aussi mon plan B si jamais le théâtre ne marche pas pour moi !

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