Théâtre National de Bretagne
Direction Arthur Nauzyciel
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Publié le 12/10/2022
Critique réalisée pour le supplément des Inrocks consacré au Festival TNB 2022, à propos de Limbo de Victor de Oliveira, du 22 au 25 novembre.
Victor de Oliveira plonge dans les méandres de sa généalogie métissée et livre un spectacle intime où se mêlent ses souvenirs et ses combats.
Né au Mozambique, Victor de Oliveira est encore un enfant quand il débarque au Portugal. Citant une phrase de Roger Bastide, il met d’emblée le doigt là où ça fait mal : “La colonisation portugaise ne s’est pas opérée par la croix ni par l’épée, mais d’abord par le sexe.” Sa généalogie l’atteste. Il constate que ses parents sont métis·ses issu·es de couples mixtes, ses grands-pères sont blancs européens et ses grands-mères sont noire mozambicaine et indienne. “Comment expliquer à des hommes et des femmes que leur père ou grand-père est allé aux colonies pour ‘engrosser’ les Noires et donner ainsi naissance à des êtres un peu plus ‘intelligents’ que les nègres ?” Et quid de la place des métis·ses (mulatos·as) dans le Portugal d’aujourd’hui ? Avec Limbo, Victor de Oliveira évoque la tragédie des mulatos·as à travers ses souvenirs, et les combats qu’ils mènent pour sortir de ces limbes d’exclusion “où les âmes des personnes pas baptisées se réunissent, temporairement, loin de Dieu, jusqu’à ce que leur péché originel soit racheté”.
— Critique de Patrick Sourd, septembre 2022
© Joana Linda
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Critique réalisée pour le supplément des Inrocks consacré au Festival TNB 2022, à propos de Limbo de Victor de Oliveira, du 22 au 25 novembre.
Publié le 12/10/2022
Critique réalisée pour le supplément des Inrocks consacré au Festival TNB 2022, à propos de Limbo de Victor de Oliveira, du 22 au 25 novembre.
Victor de Oliveira plonge dans les méandres de sa généalogie métissée et livre un spectacle intime où se mêlent ses souvenirs et ses combats.
Né au Mozambique, Victor de Oliveira est encore un enfant quand il débarque au Portugal. Citant une phrase de Roger Bastide, il met d’emblée le doigt là où ça fait mal : “La colonisation portugaise ne s’est pas opérée par la croix ni par l’épée, mais d’abord par le sexe.” Sa généalogie l’atteste. Il constate que ses parents sont métis·ses issu·es de couples mixtes, ses grands-pères sont blancs européens et ses grands-mères sont noire mozambicaine et indienne. “Comment expliquer à des hommes et des femmes que leur père ou grand-père est allé aux colonies pour ‘engrosser’ les Noires et donner ainsi naissance à des êtres un peu plus ‘intelligents’ que les nègres ?” Et quid de la place des métis·ses (mulatos·as) dans le Portugal d’aujourd’hui ? Avec Limbo, Victor de Oliveira évoque la tragédie des mulatos·as à travers ses souvenirs, et les combats qu’ils mènent pour sortir de ces limbes d’exclusion “où les âmes des personnes pas baptisées se réunissent, temporairement, loin de Dieu, jusqu’à ce que leur péché originel soit racheté”.
— Critique de Patrick Sourd, septembre 2022
© Joana Linda
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