Théâtre National de Bretagne
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ÉTUDIANT·ES NOMADES

MAXIME À MADRID

Publié le 16/03/2021

En séjour d’étude ou en stage, la mobilité internationale des élèves fait pour la première fois partie intégrante de leur cursus de formation. Malgré le contexte sanitaire, 6 élèves ont finalement pu partir en immersion dans un autre pays de janvier à mars 2021. 

Cette semaine, suivez Maxime Crochard, en stage au sein de la compagnie de théâtre La Tristura à Madrid (Espagne).

 

Peux-tu nous présenter la structure dans laquelle tu es et ce que tu y fais ?

 

Je travaille avec une compagnie de théâtre, La Tristura, créee par Celso Gimenez, Violeta Gil et Itsaso Arana. Le travail est à la frontière entre l’écriture de plateau, le théâtre documentaire, les fictions jusqu’à la poésie. Pour ma part j’ai assisté à la fin de création d’un spectacle co-mis en scène par La Tristura et le collectif de danseuses Mucha Muchacha. Je regarde également des séances de travail avec des artistes (réalisateurs, acteurs, danseurs, performeurs, dessinateurs) dans le cadre d’un workshop encadré par La Tristura.

 

Pourquoi avoir choisi de partir ?

 

Pour voir là-bas si j’y suis comme me dit ma grand-mère. Se mettre à l’essai dans un autre pays, voir si on est capable de parler et de travailler à l’étranger, sortir un peu de l’œuf protecteur du TNB, mettre un œil dehors pour revenir différemment après, ou revenir le même, ou en pire, j’espère que ça sera pas mon cas.

 

Quelles différences et/ou quels points communs constates-tu entre le système français et le pays dans lequel tu es ?

 

Je pense qu’ici l’insécurité financière, liée à l’inexistence de l’intermittence, façonne la façon de considérer le travail et de se considérer comme acteur et actrice. Certains acteurs doivent avoir pendant longtemps un travail alimentaire (infirmier, professeur etc) et lorsque le travail se présente, à peu près n’importe lequel il faut le prendre, même si on le sent pas du tout. Alors les séries sont omniprésentes, Netflix aussi, pour le meilleur parfois surement, mais j’ai surtout vu du pire depuis que je suis ici.

 

Une expérience marquante depuis ton arrivée ?

 

Un jour en répétition, il y avait des caméras de surveillance dans la salle, et quelques minutes plus tard le gardien est venu demander aux danseuses de porter le masque pendant qu’elles dansaient, chose impossible sinon il faut appeler une ambulance tout de suite ont-elles dit, et le gardien, que de toute façon il allait les voir sur la caméra. On m’a dit que c’était courant en Espagne, quelle violence. Peut-être que c’est comme ça en France aussi ? les caméras ? je sais pas.

 

En quoi la pandémie du COVID-19 impacte l’activité culturelle là où tu es ?

 

Madrid est une ville ouverte, tout est ouvert, jusqu’à 23h, heure du couvre-feu. Les théâtres et les cinémas sont en jauges réduites de 50%, masques, gel et distance, et les sorties sont graduelles, les premiers rangs, puis les autres et ainsi de suite. Plus je suis ici plus le fonctionnement français me paraît absurde concernant la non-réouverture des lieux, même si ici c’est un gouvernement extra libéral, et que la pandémie a déchiré la ville, néanmoins j’ai pas l’impression de voir beaucoup de gens mourir à cause du cinéma et du théâtre.

 

 

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MAXIME À MADRID

En séjour d’étude ou en stage, la mobilité internationale des élèves fait pour la première fois partie intégrante de leur cursus de formation. Malgré le contexte sanitaire, 6 élèves ont finalement pu partir en immersion dans un autre pays de janvier à mars 2021. 

ÉTUDIANT·ES NOMADES

MAXIME À MADRID

Publié le 16/03/2021

En séjour d’étude ou en stage, la mobilité internationale des élèves fait pour la première fois partie intégrante de leur cursus de formation. Malgré le contexte sanitaire, 6 élèves ont finalement pu partir en immersion dans un autre pays de janvier à mars 2021. 

Cette semaine, suivez Maxime Crochard, en stage au sein de la compagnie de théâtre La Tristura à Madrid (Espagne).

 

Peux-tu nous présenter la structure dans laquelle tu es et ce que tu y fais ?

 

Je travaille avec une compagnie de théâtre, La Tristura, créee par Celso Gimenez, Violeta Gil et Itsaso Arana. Le travail est à la frontière entre l’écriture de plateau, le théâtre documentaire, les fictions jusqu’à la poésie. Pour ma part j’ai assisté à la fin de création d’un spectacle co-mis en scène par La Tristura et le collectif de danseuses Mucha Muchacha. Je regarde également des séances de travail avec des artistes (réalisateurs, acteurs, danseurs, performeurs, dessinateurs) dans le cadre d’un workshop encadré par La Tristura.

 

Pourquoi avoir choisi de partir ?

 

Pour voir là-bas si j’y suis comme me dit ma grand-mère. Se mettre à l’essai dans un autre pays, voir si on est capable de parler et de travailler à l’étranger, sortir un peu de l’œuf protecteur du TNB, mettre un œil dehors pour revenir différemment après, ou revenir le même, ou en pire, j’espère que ça sera pas mon cas.

 

Quelles différences et/ou quels points communs constates-tu entre le système français et le pays dans lequel tu es ?

 

Je pense qu’ici l’insécurité financière, liée à l’inexistence de l’intermittence, façonne la façon de considérer le travail et de se considérer comme acteur et actrice. Certains acteurs doivent avoir pendant longtemps un travail alimentaire (infirmier, professeur etc) et lorsque le travail se présente, à peu près n’importe lequel il faut le prendre, même si on le sent pas du tout. Alors les séries sont omniprésentes, Netflix aussi, pour le meilleur parfois surement, mais j’ai surtout vu du pire depuis que je suis ici.

 

Une expérience marquante depuis ton arrivée ?

 

Un jour en répétition, il y avait des caméras de surveillance dans la salle, et quelques minutes plus tard le gardien est venu demander aux danseuses de porter le masque pendant qu’elles dansaient, chose impossible sinon il faut appeler une ambulance tout de suite ont-elles dit, et le gardien, que de toute façon il allait les voir sur la caméra. On m’a dit que c’était courant en Espagne, quelle violence. Peut-être que c’est comme ça en France aussi ? les caméras ? je sais pas.

 

En quoi la pandémie du COVID-19 impacte l’activité culturelle là où tu es ?

 

Madrid est une ville ouverte, tout est ouvert, jusqu’à 23h, heure du couvre-feu. Les théâtres et les cinémas sont en jauges réduites de 50%, masques, gel et distance, et les sorties sont graduelles, les premiers rangs, puis les autres et ainsi de suite. Plus je suis ici plus le fonctionnement français me paraît absurde concernant la non-réouverture des lieux, même si ici c’est un gouvernement extra libéral, et que la pandémie a déchiré la ville, néanmoins j’ai pas l’impression de voir beaucoup de gens mourir à cause du cinéma et du théâtre.

 

 

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