Théâtre National de Bretagne
Direction Arthur Nauzyciel
Publié le 02/03/2021
En séjour d’étude ou en stage, la mobilité internationale des élèves fait pour la première fois partie intégrante de leur cursus de formation. Malgré le contexte sanitaire, 6 élèves ont finalement pu partir en immersion dans un autre pays de janvier à mars 2021.
Cette semaine, suivez Julien Lewkowicz au Royal Institute for Theatre Cinema and Sound à Bruxelles (Belgique).
Peux-tu nous présenter la structure dans laquelle tu es et ce que tu y fais ?
Je suis en échange universitaire au RITCS (Royal Institute for Theatre Cinema and Sound), une école belge située à Bruxelles. L’école dépend de la région flamande ; tous ses élèves sont d’expression néerlandophone. Je participe à un projet de master mis en scène par une artiste néerlandaise, Carly Wijs, avec 2 actrices belges et 2 actrices néerlandaises. Nous préparons une forme théâtrale à partir d’extraits de Sois Belle et Tais-toi de Delphine Seyrig, et de Belle de Jour de Luis Buñuel.
Pourquoi avoir choisi de partir ?
J’ai choisi de partir pour essayer de relever un défi : celui de créer ailleurs. J’avais envie d’aller respirer un autre air, malgré la crise sanitaire, et de découvrir d’autres manières de travailler. J’avais avant tout envie de rencontrer de nouveaux et de nouvelles artistes, d’élargir mes perspectives, et de me confronter à mes désirs d’acteur et de créateur : cette parenthèse bruxelloise me permet de penser sereinement aux choix que je vais devoir faire en sortant de l’École du TNB.
Quelles différences et/ou quels points communs constates-tu entre le système français et le pays dans lequel tu es ?
Je n’ai qu’un aperçu partiel de comment la formation théâtrale est pensée au RITCS. Il me semble toutefois que la création théâtrale contemporaine est enseignée en accordant une large part de la recherche aux interprètes, tenu·es de trouver le ou les matériau·x adéquats au spectacle. La création sur laquelle je travaille est trinationale, et cela change nos rapports : pour être sûr·es de bien se comprendre, nous devons chercher la « friction » avec mesure et délicatesse.
Une expérience marquante depuis ton arrivée ?
J’ai participé à une scène ouverte de slam lors d’un workshop au RITCS la semaine de mon arrivée. J’étais très intimidé au départ et puis fasciné ensuite plus j’apprenais à manier mes propres mots d’une nouvelle manière. C’était aussi l’occasion de découvrir une autre jeunesse et d’écouter des Flamands de – plus ou moins – mon âge « slammer » ce qu’ils avaient à dire, avec une langue qui leur est propre ; un néerlandais teinté de français, et d’argot gantois, anversois, bruxellois…
En quoi la pandémie du COVID-19 impacte l’activité culturelle là où tu es ?
Les théâtres et cinémas sont également fermés en Belgique, mais les musées sont ouverts, ce qui permet aux résidents de « respirer » un peu. Les écoles supérieures ont aussi fermé leurs portes d’octobre à janvier, quand nous, en France, avions la chance de pouvoir « maintenir notre activité ». La restitution de notre travail se fera dans un théâtre flamand du centre de Bruxelles, mais sans public. En Belgique aussi, les professionnels du secteur s’impatientent…
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Publié le 02/03/2021
En séjour d’étude ou en stage, la mobilité internationale des élèves fait pour la première fois partie intégrante de leur cursus de formation. Malgré le contexte sanitaire, 6 élèves ont finalement pu partir en immersion dans un autre pays de janvier à mars 2021.
Cette semaine, suivez Julien Lewkowicz au Royal Institute for Theatre Cinema and Sound à Bruxelles (Belgique).
Peux-tu nous présenter la structure dans laquelle tu es et ce que tu y fais ?
Je suis en échange universitaire au RITCS (Royal Institute for Theatre Cinema and Sound), une école belge située à Bruxelles. L’école dépend de la région flamande ; tous ses élèves sont d’expression néerlandophone. Je participe à un projet de master mis en scène par une artiste néerlandaise, Carly Wijs, avec 2 actrices belges et 2 actrices néerlandaises. Nous préparons une forme théâtrale à partir d’extraits de Sois Belle et Tais-toi de Delphine Seyrig, et de Belle de Jour de Luis Buñuel.
Pourquoi avoir choisi de partir ?
J’ai choisi de partir pour essayer de relever un défi : celui de créer ailleurs. J’avais envie d’aller respirer un autre air, malgré la crise sanitaire, et de découvrir d’autres manières de travailler. J’avais avant tout envie de rencontrer de nouveaux et de nouvelles artistes, d’élargir mes perspectives, et de me confronter à mes désirs d’acteur et de créateur : cette parenthèse bruxelloise me permet de penser sereinement aux choix que je vais devoir faire en sortant de l’École du TNB.
Quelles différences et/ou quels points communs constates-tu entre le système français et le pays dans lequel tu es ?
Je n’ai qu’un aperçu partiel de comment la formation théâtrale est pensée au RITCS. Il me semble toutefois que la création théâtrale contemporaine est enseignée en accordant une large part de la recherche aux interprètes, tenu·es de trouver le ou les matériau·x adéquats au spectacle. La création sur laquelle je travaille est trinationale, et cela change nos rapports : pour être sûr·es de bien se comprendre, nous devons chercher la « friction » avec mesure et délicatesse.
Une expérience marquante depuis ton arrivée ?
J’ai participé à une scène ouverte de slam lors d’un workshop au RITCS la semaine de mon arrivée. J’étais très intimidé au départ et puis fasciné ensuite plus j’apprenais à manier mes propres mots d’une nouvelle manière. C’était aussi l’occasion de découvrir une autre jeunesse et d’écouter des Flamands de – plus ou moins – mon âge « slammer » ce qu’ils avaient à dire, avec une langue qui leur est propre ; un néerlandais teinté de français, et d’argot gantois, anversois, bruxellois…
En quoi la pandémie du COVID-19 impacte l’activité culturelle là où tu es ?
Les théâtres et cinémas sont également fermés en Belgique, mais les musées sont ouverts, ce qui permet aux résidents de « respirer » un peu. Les écoles supérieures ont aussi fermé leurs portes d’octobre à janvier, quand nous, en France, avions la chance de pouvoir « maintenir notre activité ». La restitution de notre travail se fera dans un théâtre flamand du centre de Bruxelles, mais sans public. En Belgique aussi, les professionnels du secteur s’impatientent…
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