Théâtre National de Bretagne
Direction Arthur Nauzyciel
Publié le 01/07/2021
Entretien entre Sébastien Lifshitz, cinéaste et nouvel artiste associé au TNB, et Joëlle Gayot, journaliste et collaboratrice du TNB.
Pourquoi avoir accepté d’être artiste associé au Cinéma du TNB ?
Je connais Arthur Nauzyciel depuis une vingtaine d’années. J’aime profondément le travail qu’il mène en tant que directeur. Il a toujours su mélanger les différents champs artistiques : arts visuels, photographie, théâtre, danse ou encore cinéma. Son appétit et sa curiosité pour la création contemporaine sont immenses. Les collages, les rencontres, les mélanges qu’il provoque et propose sont toujours intéressants et fructueux. Je suis, du coup, très curieux de ce qu’il met en place au TNB, en relation avec le cinéma bien sûr, mais aussi avec les écoles de la ville et le public rennais. Je suis donc impatient de voir ce que nous allons pouvoir inventer ensemble dans ce contexte précis. C’est ce qui m’a décidé à venir.
"Ce que je souhaite par-dessus tout élargir, c’est la palette des spectateur·rices. J’aimerais ne surtout pas me focaliser sur les gens qui sont, d’emblée, acquis au théâtre et au cinéma."
Est-ce une façon pour vous d’élargir votre pratique de réalisateur ?
Ce que je souhaite par-dessus tout élargir, c’est la palette des spectateur·rices. J’aimerais ne surtout pas me focaliser sur les gens qui sont, d’emblée, acquis au théâtre et au cinéma. Il faut dépasser la niche du cinéma d’auteur dont est friand un public averti. Il faut aller chercher des personnes plus difficiles à faire venir, réfléchir au moyen de les faire venir, soit par les thématiques proposées, soit par des diffusions de cycles de films, soit par des expositions ou des invité·es. Ce qui est important, selon moi, c’est la jeune génération. Comment la convaincre de venir voir des oeuvres qu’elle ne connaît pas. Comment l’aimanter vers les salles ?
Viendrez-vous en personne à la rencontre du public rennais ?
Absolument. Je me réjouis des rencontres à venir. Depuis les années 80, les réalisateur·rices ont pris l’habitude d’accompagner leurs films partout en France durant des semaines. À la fin des projections, les débats sont devenus rituels. Ce dispositif a montré son efficacité pour fidéliser le public. Les gens ont envie de dialogue avec les cinéastes et les interprètes. Je serai donc présent au Cinéma du TNB pour parler de mes films ou évoquer les films d’autres artistes.
"Ce qui est important, selon moi, c’est la jeune génération. Comment la convaincre de venir voir des œuvres qu’elle ne connaît pas. Comment l’aimanter vers les salles ?"
Les films que vous réalisez, de Petite fille à Adolescentes, sont-ils des incitations à puiser en soi la force d’être soi, donc à être libre ?
Je suis passionné par l’idée de raconter des parcours de vie où se déploie la construction de l’identité. Je tente de montrer les combats personnels et intimes à mener, d’abord avec soi, puis avec la société, la famille, des systèmes de valeurs, pour parvenir à être soi-même. Ce n’est pas si simple car chaque individu est soumis à un régime d’injonctions, de modèles de représentation, de stéréotypes auxquels elle ou il va, même inconsciemment, se soumettre. Arriver à identifier et formuler ses désirs : c’est une construction qu’on découvre en vivant.
Publié le 01/07/2021
Entretien entre Sébastien Lifshitz, cinéaste et nouvel artiste associé au TNB, et Joëlle Gayot, journaliste et collaboratrice du TNB.
Pourquoi avoir accepté d’être artiste associé au Cinéma du TNB ?
Je connais Arthur Nauzyciel depuis une vingtaine d’années. J’aime profondément le travail qu’il mène en tant que directeur. Il a toujours su mélanger les différents champs artistiques : arts visuels, photographie, théâtre, danse ou encore cinéma. Son appétit et sa curiosité pour la création contemporaine sont immenses. Les collages, les rencontres, les mélanges qu’il provoque et propose sont toujours intéressants et fructueux. Je suis, du coup, très curieux de ce qu’il met en place au TNB, en relation avec le cinéma bien sûr, mais aussi avec les écoles de la ville et le public rennais. Je suis donc impatient de voir ce que nous allons pouvoir inventer ensemble dans ce contexte précis. C’est ce qui m’a décidé à venir.
"Ce que je souhaite par-dessus tout élargir, c’est la palette des spectateur·rices. J’aimerais ne surtout pas me focaliser sur les gens qui sont, d’emblée, acquis au théâtre et au cinéma."
Est-ce une façon pour vous d’élargir votre pratique de réalisateur ?
Ce que je souhaite par-dessus tout élargir, c’est la palette des spectateur·rices. J’aimerais ne surtout pas me focaliser sur les gens qui sont, d’emblée, acquis au théâtre et au cinéma. Il faut dépasser la niche du cinéma d’auteur dont est friand un public averti. Il faut aller chercher des personnes plus difficiles à faire venir, réfléchir au moyen de les faire venir, soit par les thématiques proposées, soit par des diffusions de cycles de films, soit par des expositions ou des invité·es. Ce qui est important, selon moi, c’est la jeune génération. Comment la convaincre de venir voir des oeuvres qu’elle ne connaît pas. Comment l’aimanter vers les salles ?
Viendrez-vous en personne à la rencontre du public rennais ?
Absolument. Je me réjouis des rencontres à venir. Depuis les années 80, les réalisateur·rices ont pris l’habitude d’accompagner leurs films partout en France durant des semaines. À la fin des projections, les débats sont devenus rituels. Ce dispositif a montré son efficacité pour fidéliser le public. Les gens ont envie de dialogue avec les cinéastes et les interprètes. Je serai donc présent au Cinéma du TNB pour parler de mes films ou évoquer les films d’autres artistes.
"Ce qui est important, selon moi, c’est la jeune génération. Comment la convaincre de venir voir des œuvres qu’elle ne connaît pas. Comment l’aimanter vers les salles ?"
Les films que vous réalisez, de Petite fille à Adolescentes, sont-ils des incitations à puiser en soi la force d’être soi, donc à être libre ?
Je suis passionné par l’idée de raconter des parcours de vie où se déploie la construction de l’identité. Je tente de montrer les combats personnels et intimes à mener, d’abord avec soi, puis avec la société, la famille, des systèmes de valeurs, pour parvenir à être soi-même. Ce n’est pas si simple car chaque individu est soumis à un régime d’injonctions, de modèles de représentation, de stéréotypes auxquels elle ou il va, même inconsciemment, se soumettre. Arriver à identifier et formuler ses désirs : c’est une construction qu’on découvre en vivant.
Cinéaste
SÉBASTIEN LIFSHITZ
+ RENCONTRE AVEC TINA BAZ
CINÉ-CLUB#1 — "LES INVISIBLES" DE SÉBASTIEN LIFSHITZ
+ RENCONTRE EMMA JAUBERT
CINÉ-CLUB#2 — "ADOLESCENTES" DE SÉBASTIEN LIFSHITZ
+ RENCONTRE AVEC BAMBI
CINÉ-CLUB#3 — "BAMBI : UNE NOUVELLE FEMME" DE SÉBASTIEN LIFSHITZ
+ RENCONTRE AVEC SÉBASTIEN LIFSHITZ
CINÉ-CLUB#4 — "PETITE FILLE" DE SÉBASTIEN LIFSHITZ