Théâtre National de Bretagne
Direction Arthur Nauzyciel
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Publié le 12/03/2024
En séjour d’étude ou en stage, la mobilité internationale des élèves fait partie intégrante de leur cursus de formation.
À l’image du projet artistique du TNB, l’École du TNB développe un projet pédagogique résolument ouvert sur l’international : invitations d’artistes-pédagogues étrangers, échanges internationaux à l’occasion de workshops… mais aussi séjours individuels à l’étranger en 3e année de formation.
Cette semaine, suivez Félicien à Trancoso, avec le Teatro Trancoso.
| Peux-tu nous présenter la structure dans laquelle tu es et ce que tu y fais ?
Je suis à Trancoso, un petit village de la région de Bahia au Brésil. Aux côtés de Lamppi et de son théâtre : le Théâtre Trancoso. Imaginez perdu dans un coin de forêt tropicale un petit théâtre grec en bois. Tout un monde construit de tout et de n’importe quoi. Un château ambulant tropical, dirigé tant bien que mal par un grand enfant bien décidé à faire fondre son utopie sur la réalité : Lamppi.
Le Théatre Trancoso est le seul théâtre à plusieurs centaines de kilomètres à la ronde. C’est la création de Lamppi, autrefois élève et membre de la troupe d’Augusto Boal. Il a conservé sa vie au théâtre de l’opprimé et au théâtre forum. Aujourd’hui le théâtre Trancoso est composé d’une troupe de 12 personnes, toutes bénévoles. C’est un théâtre qui se veut vecteur d’art dans un lieu où la culture n’est qu’une vague idée pour certains et un conte pour enfants pour d’autres. Toute la semaine la troupe répète. Et tous les samedis à 17h30 la troupe joue. Je suis avec eux pendant 3 mois. Alors la semaine on répète, et les samedis on joue !
| Pourquoi avoir choisi cette destination ?
Je crois que j’avais besoin de voir au-delà des institutions, de revenir à un théâtre brut. Je rêvais de sortir de la ville aussi. Ici au rythme de la nature, je vis vraiment comme Crusoé…
| Ton expérience change-t-elle ton point de vue sur l'écosystème culturel français ?
Oui et non. Elle renforce des désirs et envies de combats, et soutient des « à quoi bon ».
| Qu'est-ce que cette expérience t'apporte en tant qu'artiste ?
Beaucoup de choses… Mais plus en dehors de la pratique artistique. Je passe beaucoup de temps seul en nature. Je suis confronté à moi-même comme je ne l’ai jamais été. Je découvre un nouveau chemin de spiritualité qui me déroute. Et je vis beaucoup de choses dont je peinerais à plaider la véracité à mon retour !
| Un moment marquant depuis ton arrivée ?
Il y en a tellement, mais je dirais le jour où j’ai compris que le village s’était habitué à ma présence et qu’il l’acceptait.
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En séjour d’étude ou en stage, la mobilité internationale des élèves fait partie intégrante de leur cursus de formation.
Publié le 12/03/2024
En séjour d’étude ou en stage, la mobilité internationale des élèves fait partie intégrante de leur cursus de formation.
À l’image du projet artistique du TNB, l’École du TNB développe un projet pédagogique résolument ouvert sur l’international : invitations d’artistes-pédagogues étrangers, échanges internationaux à l’occasion de workshops… mais aussi séjours individuels à l’étranger en 3e année de formation.
Cette semaine, suivez Félicien à Trancoso, avec le Teatro Trancoso.
| Peux-tu nous présenter la structure dans laquelle tu es et ce que tu y fais ?
Je suis à Trancoso, un petit village de la région de Bahia au Brésil. Aux côtés de Lamppi et de son théâtre : le Théâtre Trancoso. Imaginez perdu dans un coin de forêt tropicale un petit théâtre grec en bois. Tout un monde construit de tout et de n’importe quoi. Un château ambulant tropical, dirigé tant bien que mal par un grand enfant bien décidé à faire fondre son utopie sur la réalité : Lamppi.
Le Théatre Trancoso est le seul théâtre à plusieurs centaines de kilomètres à la ronde. C’est la création de Lamppi, autrefois élève et membre de la troupe d’Augusto Boal. Il a conservé sa vie au théâtre de l’opprimé et au théâtre forum. Aujourd’hui le théâtre Trancoso est composé d’une troupe de 12 personnes, toutes bénévoles. C’est un théâtre qui se veut vecteur d’art dans un lieu où la culture n’est qu’une vague idée pour certains et un conte pour enfants pour d’autres. Toute la semaine la troupe répète. Et tous les samedis à 17h30 la troupe joue. Je suis avec eux pendant 3 mois. Alors la semaine on répète, et les samedis on joue !
| Pourquoi avoir choisi cette destination ?
Je crois que j’avais besoin de voir au-delà des institutions, de revenir à un théâtre brut. Je rêvais de sortir de la ville aussi. Ici au rythme de la nature, je vis vraiment comme Crusoé…
| Ton expérience change-t-elle ton point de vue sur l'écosystème culturel français ?
Oui et non. Elle renforce des désirs et envies de combats, et soutient des « à quoi bon ».
| Qu'est-ce que cette expérience t'apporte en tant qu'artiste ?
Beaucoup de choses… Mais plus en dehors de la pratique artistique. Je passe beaucoup de temps seul en nature. Je suis confronté à moi-même comme je ne l’ai jamais été. Je découvre un nouveau chemin de spiritualité qui me déroute. Et je vis beaucoup de choses dont je peinerais à plaider la véracité à mon retour !
| Un moment marquant depuis ton arrivée ?
Il y en a tellement, mais je dirais le jour où j’ai compris que le village s’était habitué à ma présence et qu’il l’acceptait.
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