Théâtre National de Bretagne
Direction Arthur Nauzyciel

CINÉMA

FIRST COW

DE KELLY REICHARDT

ÉTATS-UNIS

2021

2H01

WESTERN

VOSTF

« L’histoire n’est pas encore arrivée jusqu’ici », indique King-Lu (Orion Lee) au début de First Cow. Après avoir consacré l’essentiel de sa jeune vie à explorer le monde, ce voyageur d’origine chinoise considère sa nouvelle terre d’élection – plus précisément, le Territoire de l’Oregon, vers 1820, quelques dizaines d’années avant que celui-ci ne devienne un État de l’Union – comme une région où tout est possible. Il s’agit d’un site naturel, quasi primitif, comme l’évocation d’un mythe des origines pour les récits se déroulant dans l’Oregon que Kelly Reichardt met en scène depuis 20 ans. Plusieurs références à ses films antérieurs ponctuent First Cow : un prologue où une petite fille erre dans les bois avec son chien rappelle Wendy et Lucy, la bataille pour conquérir un terrain inconnu évoque La dernière piste, une conversation autour d’un feu de camp fait songer à Old Joy. Dans celui-ci, Kurt (Will Oldham) supposait que « l’univers tout entier a la forme d’une larme qui coule ». First Cow, 7e long métrage de la cinéaste – et son 5e situé dans le nord-ouest des États-Unis –, est imprégné de la même atmosphère de douce et délicate mélancolie.

SYNOSPIS


Au début du 19e siècle, sur les terres encore sauvages de l’Oregon, Cookie Figowitz, un humble cuisinier, se lie d’amitié avec King-Lu, un immigrant d’origine chinoise. Rêvant tous 2 d’une vie meilleure, ils montent un modeste commerce de beignets qui ne tarde pas à faire fureur auprès des pionniers de l’Ouest, en proie au mal du pays. Le succès de leur recette tient à un ingrédient secret : le lait qu’ils tirent clandestinement chaque nuit de la première vache introduite en Amérique, propriété exclusive d’un notable des environs.

GÉNÉRIQUE

Réalisation

Kelly Reichardt

Avec

John Magaro, Orion Lee, Toby Jones